Washington (awp/afp) - La croissance des Etats-Unis a été modestement révisée en baisse au 1er trimestre, affichant un rythme décent pour un trimestre hivernal, selon la 2e estimation du ministère du Commerce mercredi.

Le produit intérieur brut (PIB) américain a progressé en rythme annuel de 2,2% de janvier à mars, soit 0,1 point de moins que précédemment estimé. Ce rythme relativement soutenu pour les mois d'hiver est toutefois bien inférieur à celui du dernier trimestre 2017, où l'expansion américaine avait atteint 2,9%. Les analystes s'attendaient à une estimation inchangée à 2,3%.

Une consommation légèrement plus faible que prévue, un marché immobilier ralenti, des exportations moins fortes et un moindre investissement dans les stocks expliquent la révision à la baisse, a indiqué le ministère.

A 2,2%, le rythme de croissance du début de l'année demeure le meilleur depuis deux ans pour un trimestre hivernal mais il tarde à refléter l'impact des massives réductions d'impôts décidé en décembre par l'administration Trump, en faveur des entreprises notamment.

Le président Trump assure pouvoir faire accélérer l'économie au-dessus de 3%.

Hausse moindre des exportations

Par rapport à fin 2017 où la consommation américaine avait été dopée par l'optimisme de la Bourse et le rebond d'activité après les ouragans, les consommateurs ont à peine augmenté leurs achats (+1%) au début de l'année. C'est la plus mauvaise performance de la consommation depuis presque cinq ans. Les dépenses dans les services se sont avérées moins fortes qu'initialement estimé (+1,8% au lieu de +2,1%).

Le marché immobilier, handicapé par un manque de stocks de logements à vendre - ce qui fait grimper les prix -, a accusé un recul de 2% après un bond de 12,8% au trimestre d'avant. L'investissement des entreprises dans la reconstitution de leurs stocks a aussi été moins soutenu que prévu.

Dans le climat d'incertitude sur les relations commerciales, les exportations ont augmenté de 4,2%, moins que ne l'anticipait la première estimation (+4,8%) et bien en dessous du bond réalisé au dernier trimestre (+7%).

Les importations, qui pèsent sur le PIB, ont augmenté un peu plus rapidement que précédemment estimé à +2,8%, mais bien moins qu'au 4e trimestre (+14,1%).

L'investissement des entreprises progresse bien

Au rang des bons points, l'investissement des entreprises a notablement progressé (+7,2%).

L'indice des prix trimestriel hors énergie et alimentation, qui avait attiré l'attention des analystes lorsqu'il avait d'abord été estimé à 2,5% s'est finalement établi à 2,3%, ce qui va apaiser les craintes d'une résurgence immédiate de l'inflation.

Le gouvernement publiera le 28 juin sa troisième et dernière estimation de la croissance du premier trimestre.

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