Washington (awp/afp) - Les inscriptions au chômage ont continué à reculer aux Etats-Unis, atteignant un nouveau plus bas depuis le début de la pandémie, signe que l'économie laisse derrière elle la vague Delta.

Et, elles devraient refluer avec de nombreux postes encore vacants.

Entre le 10 et le 17 octobre, 290'000 personnes se sont inscrites au chômage pour recevoir une allocation, soit 6000 de moins que la semaine précédente, selon les données publiées jeudi par le département du Travail.

C'est aussi mieux qu'attendu, puisque les analystes tablaient sur 303'000 nouvelles demandes.

Les inscriptions étaient repassées la semaine dernière, pour la première fois depuis mars 2020, sous la barre des 300'000.

De justesse cependant, selon les données révisées en petite hausse, puisqu'il y a eu 296'000 inscriptions.

Mi-mars 2020, juste avant la mise en place des premières mesures de confinement, 256'000 inscriptions avaient été enregistrées. En 2019, environ 220'000 personnes s'inscrivaient au chômage chaque semaine.

Le nombre total de bénéficiaires d'une allocation chômage tombe à 3,2 millions de personnes fin septembre, selon les données les plus récentes, également publiées jeudi, en baisse (-369'992) par rapport à la semaine précédente.

Par comparaison, près de 24 millions de personnes touchaient une allocation l'an dernier à la même époque.

Depuis début septembre, de nombreuses personnes sans emploi, chômeurs de longue durée ou travailleurs indépendants, n'ont plus droit à une allocation, ce qui a fait reculer fortement le nombre total de bénéficiaires, qui étaient encore 12 millions fin août.

Les employeurs, de leur côté, ont du mal à recruter, notamment pour les emplois les moins bien payés, alors que quelque 3 millions de personnes ont quitté la population active depuis le début de la pandémie. Les départs à la retraite, notamment, ont été nombreux.

"Au-delà des fluctuations hebdomadaires, les inscriptions devraient avoir tendance à baisser au cours des prochaines semaines, se rapprochant progressivement du niveau d'avant la pandémie", a souligné Rubeela Farooqi, économiste en chef pour High Frequency Economics, dans une note.

"Les entreprises signalent de graves pénuries de main-d'oeuvre et ne sont probablement pas disposées à réduire leurs effectifs", a-t-elle ajouté.

Elle souligne qu'une "combinaison de facteurs", dont les retraites anticipées et les problèmes de garde d'enfants, continuer de peser. "S'ils persistent, ils risquent de ralentir une reprise complète du marché du travail".

afp/buc