Washington (awp/afp) - Les ventes de logements anciens ont atteint en 2020 leur niveau le plus haut depuis 2006, quand les achats immobiliers étaient particulièrement nombreux avant la crise financière, a annoncé vendredi la Fédération nationale des agents immobiliers américains (NAR).

Au total, 5,64 millions de logements ont été revendus en 2020, "en hausse de 5,6% par rapport à 2019 et au plus haut depuis avant la Grande récession" de 2009, a détaillé la fédération dans un communiqué de presse.

Le secteur immobilier est resté en excellente santé malgré la pandémie, à la faveur de taux d'intérêts très bas et de nombreux "cols blancs" désormais en télétravail, et qui s'éloignent des centres-villes pour avoir un logement plus grand.

Les ventes, après un recul en novembre, sont reparties à la hausse en décembre, et 6,76 millions de logements ont été revendus en rythme annuel ajusté des variations saisonnières, +0,7% par rapport à novembre, et +22,2% par rapport à décembre 2019.

C'est plus qu'attendu par les analystes, qui avaient évalué à 6,50 millions le nombre de logements anciens vendus.

Cette forte demande a fait grimper les prix le mois dernier, en hausse de 12,9% en décembre par rapport à décembre 2019 pour le prix de vente médian, qui s'est établi à 309.800 dollars.

Et le nombre de maisons et appartements anciens disponibles sur le marché atteint un plus bas historique, avec 1,07 million de biens en vente.

Les logements se sont vendus en moyenne en 21 jours le mois dernier, sensiblement comme en novembre, mais bien plus rapidement que les 41 jours sur le marché qui étaient observés en décembre 2019. Ainsi, près des trois quarts des biens (70%) se sont vendus en moins d'un mois.

Et ce boom immobilier ne devrait pas s'arrêter avec la nouvelle année, "avec de nouveaux acheteurs attendus sur le marché", souligne Lawrence Yun, économiste en chef de la NAR cité dans un communiqué.

La distribution en cours des vaccins contre le Covid-19 permet en effet d'envisager une amélioration de la situation dans les mois à venir, et les milliers de milliards de dollars injectés dans l'économie américaine, ou promis par l'administration Biden, devraient permettre aux Américains les plus touchés par la crise de sortir la tête de l'eau.

afp/rp