Block 1 : Les actualités essentielles

BlackRock lance son premier ETP Bitcoin en Europe

BlackRock poursuit son offensive dans les cryptomonnaies en lançant son tout premier ETP adossé au bitcoin en Europe. Baptisé iShares Bitcoin ETP, ce produit structuré est coté à Paris, Amsterdam et Francfort, avec Coinbase comme dépositaire et BNY Mellon comme administrateur. Domicilié en Suisse, l’ETP offre une exposition physique au bitcoin (BTC), sécurisé en chambre froide (portefeuille hors ligne), mais sans possibilité pour l’investisseur de détenir directement les BTC. Les frais sont temporairement réduits à 0,15%. Ce lancement survient après le succès de l’ETF américain IBIT, qui a attiré plus de 50 milliards de dollars.

Fidelity dépose une demande pour un ETF spot Solana (SOL)

Fidelity a officiellement demandé la cotation d’un ETF spot adossé à Solana sur la bourse CBOE, via un dépôt 19b-4 adressé à la SEC. Ce fonds suivrait donc le cours du SOL, capitalisé à 74 milliards de dollars, et serait le troisième ETF crypto spot proposé par la firme après ceux sur bitcoin (FBTC) et ether (FETH). Le dossier S-1, requis pour une cotation effective, n’a pas encore été déposé. Ce mouvement s’inscrit dans une dynamique plus large, où Grayscale, Franklin Templeton et VanEck ont également sollicité des ETF Solana. Deux ETF à terme (SOLZ et SOLT) viennent par ailleurs d’être lancés sur le Nasdaq, marquant une étape clé vers un produit spot.

Sam Altman en discussions avec Visa pour intégrer les stablecoins à World Wallet

World Network, l’écosystème crypto piloté par Sam Altman (PDG d’OpenAI) via la société Tools for Humanity, serait en pourparlers avec Visa pour relier son portefeuille auto-conservateur “ World Wallet ” à un système de carte de paiement en stablecoins. L’objectif serait de transformer ce portefeuille en “mini compte bancaire” universel, avec paiements en stablecoins chez des milliers de commerçants, rampes fiat et fonctions de change intégrées. Des discussions ont également lieu avec Rain, un fournisseur de cartes Visa sur blockchain soutenu par Coinbase et Circle. Ce projet renforcerait la dimension fintech de World Network, déjà doté d’une messagerie et de transferts crypto entre utilisateurs. L’intégration avec Visa placerait World Wallet en concurrence directe avec les portefeuilles crypto traditionnels.

Trump Media annonce des ETF crypto avec Crypto.com, l’action bondit en Bourse

Trump Media & Technology Group, détenu majoritairement par Donald Trump, a vu son action grimper de près de 10 % mardi à Wall Street après avoir annoncé un partenariat avec la plateforme Crypto.com. Objectif : lancer une gamme de produits financiers, dont des ETF, via sa fintech Truth.Fi. Ces ETF incluront des actifs numériques ainsi que des valeurs américaines comme l’énergie, et seront accessibles mondialement d’ici fin 2025. Malgré cette annonce, l’action TMTG reste en forte baisse (-57 %) depuis le début du second mandat présidentiel de Donald Trump.

Performance de TMTG depuis le début de l'année
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GameStop va investir dans le bitcoin 

GameStop, célèbre enseigne de jeux vidéo, a annoncé qu’elle comptait allouer une partie de sa trésorerie au bitcoin et aux stablecoins en dollars. Cette stratégie s’inscrit dans une logique de diversification inspirée de celle de MicroStrategy, et vise à faire de bitcoin une réserve de valeur. L’entreprise n’a pas précisé le montant prévu, mais a confirmé l’orientation via une publication sur X. Décryptage complet : GameStop : The queen is back

Block 2 : L’Analyse Cryptique de la semaine

Wall Street a son nouveau crypto-phénomène, et il s'appelle encore une fois Donald Trump. Le projet crypto de l’ancien président américain, World Liberty Financial, vient officiellement de lancer sa propre stablecoin, baptisée USD1. Un jeton adossé au dollar américain, disponible sur Ethereum et la blockchain Binance, destiné à séduire investisseurs institutionnels et fonds souverains en quête de stabilité sur un marché réputé pour son extrême volatilité.

Le lancement s'est fait en toute discrétion. C'est d'abord Changpeng Zhao, ancien CEO de Binance, qui a révélé l’existence du token à ses 10 millions d'abonnés sur X, semant immédiatement le trouble sur les réseaux sociaux. 

World Liberty Financial n’a confirmé que plus tard la légitimité de l’annonce, invitant à la prudence contre les arnaques avant une confirmation officielle.

Finalement, ce mardi, Zach Witkoff, cofondateur du projet, a levé le voile : "Nous proposons un stablecoin numérique adossé au dollar pour permettre aux investisseurs souverains et aux grandes institutions une intégration en toute confiance."

USD1 suit un modèle déjà éprouvé : adossé à des bons du Trésor américain, des liquidités et équivalents, ses réserves seront gérées par BitGo, géant du gardiennage crypto. Point essentiel : contrairement à d'autres stablecoins, USD1 exclut toute mécanique complexe de génération de rendement. En clair, les détenteurs ne toucheront pas d’intérêts. Pour autant, aucune date précise n’a encore été dévoilée concernant son lancement complet.

Pourquoi Trump et sa famille se lancent-ils dans l'aventure stablecoin ? Simplement parce que le marché est colossal. Tether (USDT), leader du secteur, a engrangé 13 milliards de dollars de profits en 2024, une prouesse réalisée avec une équipe d’à peine 100 personnes. Circle, derrière l’USDC, est même sur le point d’entrer en bourse. Ces entreprises profitent d’une mécanique simple mais efficace : elles placent leurs réserves en bons du Trésor qui génèrent actuellement autour de 5 % d’intérêts annuels, une marge confortable et sans trop d'effort.

World Liberty Financial, annoncé en août dernier, constitue l’entrée fracassante de la famille Trump dans la finance décentralisée (DeFi). Le projet ambitionne de devenir une plateforme où les utilisateurs pourront accéder à divers services DeFi : prêts, échanges décentralisés, et bien plus encore. Pour l'instant, toutefois, tout reste encore assez flou. Donald Trump lui-même figure comme "Chief Crypto Advocate" dans cette nouvelle aventure financière.

Jusqu’à présent, le projet est surtout connu grâce à son propre token, le WLFI, qui permet à ses détenteurs de voter sur la gouvernance future de la plateforme. Les investisseurs semblent déjà spéculer convaincus : World Liberty Financial a déjà récolté 550 millions de dollars via la vente de ce token. Mais cette levée de fonds attire aussi les critiques. Certains experts en éthique - souvent juristes, universitaires ou anciens régulateurs qui analysent les risques de conflits d’intérêts, de corruption ou d’abus de pouvoir dans les affaires publiques ou privées - redoutent un risque de trafic d'influence, comme en témoigne l’achat très médiatisé par Justin Sun, récemment ciblé par la SEC, de 75 millions de dollars en WLFI.

L’équipe derrière World Liberty Financial mêle habilement politique, affaires et crypto : les fils du président, Barron, Eric et Donald Jr., jouent le rôle “d'ambassadeurs Web3”. À leurs côtés, on retrouve les Witkoff, famille fidèle à Trump, ainsi que Zak Folkman et Chase Herro, deux développeurs DeFi précédemment associés à Dough Finance, un projet crypto ayant subi un piratage de 2 millions de dollars en juillet dernier.

Avec USD1, Trump et ses alliés font un pari audacieux : s’installer durablement dans l’écosystème crypto en ciblant les grandes institutions, tout en surfant sur la vague lucrative des stablecoins. Mais dans ce secteur ultra compétitif dominé par USDT et USDC, l’ancien président devra prouver rapidement que son token n’est pas seulement un produit d'appel mais une innovation capable de changer la donne.

Block 3 : Tops & Flops

Palmarès des cryptomonnaies
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Block 4 : Lectures de la semaine

Je me suis infiltré dans la version crypto de Squid Game. J’ai failli me ruiner. (Wired, en anglais)

Le ver qu’aucun informaticien ne peut déchiffrer (Wired, en anglais)

Les Américains achètent un plan d’évasion (The Atlantic, en anglais)

Et si le bitcoin devenait un instrument stratégique de dissuasion monétaire (La Tribune)