par Iryna Nazarchuk

SERHIIVKA, Ukraine, 2 juillet (Reuters) - De puissantes explosions ont été entendues samedi tôt en matinée dans la ville ukrainienne de Mykolaiv, située dans la région portuaire d'Odessa, selon le maire de la ville qui a appelé les habitants à se mettre à l'abri.

"Il y a de puissantes explosions dans la ville ! Restez dans les abris !", a écrit le maire de Mykolaiv, Oleksandr Senkevich, sur l'application de messagerie Telegram.

Les sirènes annonçant des frappes aériennes ont retenti dans la ville.

Il n'était pas possible de connaître dans l'immédiat l'origine de ces explosions. La Russie a néanmoins fait savoir qu'elle avait frappé un poste de commande de l'armée ukrainienne dans la région. Reuters n'était pas en mesure de vérifier l'exactitude de ces informations.

Kyiv affirme que Moscou intensifie en ce moment ses attaques par missiles à longue portée, frappant des cibles civiles pourtant éloignées de la ligne de front. La Russie affirme, pour sa part, qu'elle vise des sites militaires et ne s'en prend pas aux civils.

Des missiles tirés par l'armée russe ont déjà atteint vendredi un bâtiment résidentiel et un complexe hôtelier, situés quelques kilomètres plus loin, dans la ville de Serhiivka, faisant au moins 21 morts et des dizaines de blessés.

En début de semaine, un autre missile a frappé un centre commercial de Krementchouk, dans le centre de l'Ukraine, tuant au moins 19 personnes.

Dans une vidéo diffusée vendredi soir, le président ukrainien Volodymyr Zelenskiy a dit que ces frappes étaient "voulues et délibérément ciblées dans l'idée de terroriser et non une sorte d'erreur ou un tir de missile fortuit".

Le ministère de la défense russe a dit samedi que l'armée avait détruit des centres militaires ukrainiens à Mykolaiv et dans la région du Donbass grâce à des armes de haute précision et avait frappé d'autres sites militaires dans la région de Zaporijjia, au sud, et de Kharkiv, plus au nord, selon ce que rapportent des agences de presse russes.

(Reportage par les bureaux de Reuters, version française Caroline Pailliez)