26 novembre (Reuters) - Au moins 32 personnes ont été
tuées dans des bombardements russes sur la région de Kherson,
dans le sud de l'Ukraine, depuis le retrait des forces
pro-Moscou il y a deux semaines, a déclaré samedi le chef de la
police locale.
Les forces russes ont achevé leur retrait de la ville de
Kherson le 11 novembre après une occupation de près de neuf
mois. Elles sont désormais positionnées sur la rive orientale du
Dniepr, d'où elles bombardent régulièrement la ville.
"Les bombardements russes quotidiens détruisent la ville et
tuent des habitants pacifiques. Au total, la Russie a tué 32
civils dans la région de Kherson depuis la désoccupation", a
déclaré le chef de la police nationale, Ihor Klymenko, sur une
publication Facebook.
"De nombreuses personnes sont en train d'évacuer pour se
réfugier dans des régions plus calmes du pays. Mais de nombreux
habitants restent chez eux, et nous devons leur assurer le
maximum de sécurité possible", a-t-il poursuivi, précisant que
la police était de nouveau en service dans la région.
L'électricité a été rétablie dans la ville, a déclaré un
haut responsable de la présidence plus tôt dans la journée de
samedi.
La semaine dernière, un haut fonctionnaire avait indiqué que
l'Ukraine commencerait bientôt à évacuer les personnes qui
souhaitent quitter la région.
Ihor Klymenko a ajouté que les enquêteurs ont enregistré 578
crimes de guerre commis par les troupes russes et leurs
complices dans la région. Moscou rejette régulièrement les
allégations selon lesquelles ses forces auraient visé des
civils.
(Reportage David Ljunggren ; Version française Kate Entringer)