NEW YORK, 18 septembre (Reuters) - Un conseiller à la sécurité nationale de la Birmanie a déclaré lundi à New York que les Rohingya qui ont fui le pays pour trouver refuge au Bangladesh pourraient être autorisés à rentrer chez eux mais que ce processus de retour devait être négocié.

"Nous voulons nous assurer que tout ceux qui ont quitté leur foyer puissent rentrer chez eux mais il s'agit d'un processus dont nous devons discuter", a commenté Thaung Tun après une réunion ministérielle avec le chef de la diplomatie britannique Boris Johnson en marge de l'Assemblée générale de l'Onu.

"Nous voulons nous assurer que toutes les personnes ayant besoin d'une assistance humanitaire puissent l'obtenir, sans discrimination. C'est un point sur lequel nous sommes d'accord", a-t-il ajouté.

Les Rohingya qui se sont réfugiés au Bangladesh pour fuir les persécutions en Birmanie risquent de mourir faute de nourriture et d'abri, estimait dimanche l'association humanitaire Save The Children, tandis que des camps sont en cours d'ouverture pour rationaliser la distribution de l'aide.

Près de 410.000 membres de cette minorité musulmane apatride ont fui l'Etat birman d'Arakhan (Rakhine) pour le Bangladesh voisin, en espérant échapper à l'armée birmane et aux extrémistes bouddhistes birmans. Les Nations unies ont parlé de "nettoyage ethnique".

(Pierre Sérisier pour le service français)