Hohn, connu pour être un donateur de poids du secteur de la lutte contre le changement climatique, a fait part de ses préoccupations dans des lettres adressées au gouverneur de la Banque d'Angleterre Mark Carney, à la présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde et aux présidents de Barclays, HSBC et Standard Chartered et au NGFS (Réseau pour verdir le système financier). 

"Le charbon est la plus grande source d'émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial et les risques liés à son utilisation ininterrompue dans le secteur de l'électricité ne sont pas suffisamment pris en compte par les régulateurs et le système financier", écrit Chris Hohn sur le site  dans une déclaration sur le site du Children's Investment Fund Foundation, qui lui appartient.

La crise climatique est devenue l'interrogation numéro un des investisseurs en 2019. Les gérants de fonds d'investissement intègrent les critères ESG dans leurs choix. Le monde financier s'interroge aussi sur l'avenir des sociétés du charbon, du pétrole et même du gaz si les autorités décident d'accélérer le bannissement des énergies fossiles.

Hohn, fondateur du fonds spéculatif TCI, est devenu l'un des investisseurs les plus radicaux de ce point de vue. Dans sa lettre à la BoE, il prévient l'institution que les banques britanniques  risquent de subir des pertes importantes sur le financement du charbon, alors que le coût des énergies renouvelables poursuit sa décrue et que les législations deviennent de plus en plus contraignantes. Il recommande par exemple d'appliquer une pondération des risques dissuasive au financement du charbon ou de forcer les établissements à divulguer publiquement leur exposition au charbon.