"Nous ne reculerons pas sur les 2,4%, cela doit être clair, nous ne reculerons pas d'un millimètre", a expliqué le patron du Mouvement 5 Etoiles, qui co-dirige le gouvernement transalpin. Et si le dirigeant a ajouté que l'Italie ne souhaite quitter ni l'Union européenne ni la zone euro, la cacophonie règne à Rome où le spécialiste de l'économie à la Lega, Claudio Borghi, a déclaré que son pays "réglerait la plupart de ses problèmes si elle avait sa propre devise". Le gouvernement doit se réunir ce soir pour affiner ses objectifs budgétaires en vue d'en communiquer le détail au Parlement le 10 octobre et aux autorités européennes d'ici au 15 octobre. Di Maio s'est en outre dit persuadé qu'Emmanuel Macron, Angela Merkel et Jean-Claude Juncker aimeraient voir le gouvernement de coalition chuter.

A Milan, UBI Banca, Intesa, Poste Italiane, Mediobanca et Unicredit perdent plus de 2,5% en matinée, mais les industrielles comme Fiat Chrysler, Pirelli ou Leonardo font aussi grise mine. Le 10 ans italien a fait une poussée jusqu'à 3,42%, un pic depuis le printemps 2014. La bourse italienne accuse une perte de plus de 6%. Quant à l'euro, il recule à 1,15318 USD, en retrait de -0,4% ce matin.

A Paris, le CAC40 cède -0,7% à 5 470 points. Les défensives (Essilor) et les pétrolières (Total, TechnipFMC) tirent leur épingle du jeu, à l'inverse des financières (BNP Paribas, Société Générale) ou des industrielles (Valeo, Airbus).