À Paris, le CAC 40 a gagné 1,34% à 5.387,38 points. Le Footsie britannique a pris 1,67% et le Dax allemand 0,54%.

Ce dernier indice, à forte composante automobile, a été freiné par un tweet de Donald Trump menaçant d'instaurer des droits de douane de 20% sur la totalité des voitures assemblées en Europe et importées aux Etats-Unis, un mois après l'ouverture d'une enquête censée déterminer si ces importations menacent la sécurité nationale.

L'indice Stoxx du secteur automobile a perdu pour sa part 0,47%.

La journée marquait l'entrée en vigueur des droits de douane européens sur une série de produits américains en réponse à l'application par les Etats-Unis de taxes sur l'acier et l'aluminium. Les produits touchés incluent des métaux mais aussi des productions agricoles comme le maïs et des produits manufacturés comme le bourbon et les motos.

L'indice EuroStoxx 50 a pris 1,12%, le FTSEurofirst 300 1,14% et le Stoxx 600 1,09%.

Le CAC 40 et le Dax n'en ont pas moins bouclé leur repli hebdomadaire le plus marqué depuis mars, tout comme l'indice mondial MSCI.

ACCORD À L'OPEP

Les indices ont augmenté leurs gains après l'annonce d'un accord à l'Opep prévoyant un relèvement nominal de la production de pétrole d'environ un million de barils par jour (bpj) à partir de juillet pour le cartel et ses alliés. Cette augmentation est jugée insuffisante pour compenser la baisse attendue des exportations du Venezuela et d'Iran et donc pour freiner l'envolée des cours du baril de brut.

Dans ce contexte, l'indice Stoxx du pétrole et du gaz a pris 3,07%, la plus nette progression sectorielle en Europe, et les deux plus fortes hausses du CAC 40 sont pour TechnipFMC (+5,66%) et Total (+3,31%).

Le Brent est remonté à près de 75 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) à plus de 68 dollars.

La journée a été marquée en outre par la remontée de l'euro, porté par des chiffres meilleurs qu'attendu des indices PMI "flash" du secteur des services dans la zone euro, dont le dynamisme fait plus que compenser le ralentissement de la croissance dans le secteur manufacturier.

"Les évolutions divergentes des PMI manufacturiers et des services dressent le tableau d'une économie de la zone euro qui continue de montrer des signes de vigueur intérieure mais est confrontée à des vents contraires de plus en plus forts liés au ralentissement de la demande extérieure", explique Moritz Degler, économiste d'Oxford Economics.

La monnaie unique européenne a réduit ses gains en fin de séance (+0,28% à 1,1633 dollar) après la nouvelle incursion de Donald Trump sur le front du commerce.

A noter aussi, la hausse marquée des actions et des emprunts d'Etat grecs après l'accord conclu dans la nuit par les ministres des Finances de la zone euro pour alléger la dette publique afin de faciliter la sortie du plan d'aide international.

Le rendement grec à dix ans a perdu 15 points de base à 4,156%.

A l'heure de la clôture en Europe, le Dow Jones prend 0,68% mais ne s'en oriente pas moins vers un recul de près de 2% sur l'ensemble de la semaine.

(Édité par Juliette Rouillon)

par Patrick Vignal