Monsieur le président, cher Donald,

Mesdames et Messieurs,

Nous sommes en Allemagne et c'est la raison pour laquelle je vais m'exprimer en allemand.

Nous sommes ravis, Donald et moi, d'être aujourd'hui à Hambourg. Nous y avons reçu un accueil chaleureux. Mais nous entendons également ce qui se dit dans la rue. Ce n'est pas comme si nous avions traversé Hambourg, et la vie, aveugles et sourds - j'écoute avec grande attention lorsque des arguments réfléchis sont présentés pour tenter d'influencer les résultats du sommet.

Nous sommes cette année portés par un vent un peu plus favorable que ce n'était le cas les années précédentes. L'économie mondiale connaît un retour à la croissance. Insuffisant certes, mais néanmoins de 2 % pour les années 2017 et 2018. Les 28 États membres de l'Union européenne ont tous retrouvé le chemin de la croissance. Celle-ci reste inégale et répartie de manière irrégulière, mais quoiqu'il en soit les 28 États membres de l'Union européenne voient à nouveau leur économie croître. Depuis 2013, ce ne sont pas moins de 10 millions d'emplois qui ont été créés au sein de l'Union européenne. C'est la fin de ce mouvement qui tendait à toujours moins de postes de travail, à toujours moins de possibilités d'emploi. Nous connaissons le chômage le plus faible de ces neuf dernières années, même si les taux de chômage restent bien entendu bien trop élevés. 233 millions d'Européens travaillent aujourd'hui, ce qui représente le taux d'emploi le plus élevé que nous ayons jamais connu dans l'Union européenne. Cela s'explique en partie aussi par le fait qu'au cours des 21 derniers mois, l'économie européenne a connu une croissance beaucoup plus forte que l'économie américaine.

Nous devons maintenant mettre à profit cette dynamique, poursuivre nos réformes - y compris les réformes structurelles - et ne pas retomber dans les vieux travers. Ce n'est certainement pas le moment de recourir à la solution de facilité que constitue le protectionnisme - nous ferions fausse route absolue.

Hier, à Bruxelles, le président Tusk, le Premier ministre Abe et moi-même, nous nous sommes engagés sur la seule la voie qui convienne: ne pas ériger des barrières protectionnistes entre les principaux acteurs de l'économie mondiale, mais plutôt opter résolument pour la convergence. C'est pourquoi nous avons conclu hier un accord de partenariat économique avec le Japon. Le Japon et l'Union européenne représentent un tiers de la valeur ajoutée créée au niveau mondial. Cet accord avec le Japon nous permettra d'augmenter d'un tiers nos exportations vers le Japon, tout en préservant les domaines d'intérêt européens que sont l'emploi, l'environnement et la protection des données. Selon nous, tous ces domaines sont régis de manière parfaite par cet accord et sans que d'autres aspects ne soient remis en cause.

Je parlais à l'instant de protectionnisme. On entend dire que certains envisagent d'instaurer des mesures de protection contre les importations d'acier dans un avenir proche. Si cela devait se produire, l'Union européenne prendrait bien sûr les mesures qui s'imposent. Il vaudrait mieux discuter de la surproduction dans le domaine sidérurgique que de mesures de protection contre les importations d'acier en provenance d'autres régions du monde.

Nous nous accordons, le président Tusk et moi-même, sur l'importance du partenariat avec l'Afrique. On a suffisamment parlé de l'Afrique; il faut maintenant agir. C'est ce que fait l'Union européenne, elle qui a présenté, il y a un certain temps déjà, une proposition concernant un plan d'investissement de 44 millions d'euros pour l'Afrique, qui doit contribuer à résoudre les problèmes sur le terrain.

C'est la raison pour laquelle, nous estimons qu'il est important de ne pas revenir en arrière sur ce qui a été décidé dans l'accord de Paris sur le climat. Les efforts que nous déployons aujourd'hui dans le domaine de la protection du climat s'attaquent aux causes des flux migratoires de demain; a contrario, ce que nous ne faisons pas aujourd'hui contribuera à l'accélération des flux de migrants fuyant la sécheresse. La question du changement climatique doit donc être traitée avec toute l'énergie et tout le sérieux nécessaires. C'est la question centrale qui déterminera notre avenir et il importe que l'Europe s'engage dans ce domaine.

Je vous remercie de votre attention.

La Sté Union européenne a publié ce contenu, le 07 juillet 2017, et est seule responsable des informations qui y sont renfermées.
Les contenus ont été diffusés par Public non remaniés et non révisés, le07 juillet 2017 14:29:03 UTC.

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