New York (awp/afp) - United Continental, maison mère de la compagnie aérienne United Airlines, a relevé mardi son principal objectif financier annuel, en dépit des déboires du Boeing 737 MAX ayant entraîné l'annulation de milliers de vols.

La deuxième compagnie aérienne américaine anticipe désormais une forte amélioration de sa rentabilité pour l'ensemble de l'année, tablant sur un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du Nord, compris entre 11,25 et 12,25 dollars.

La prévision précédente était de 10,5 à 12 dollars, selon un communiqué.

United attribue son optimisme à la fois à la forte demande et à une hausse des prix des billets d'avions due à un déséquilibre entre l'offre et la demande à l'approche de la période des fêtes de fin d'année.

L'immobilisation au sol du Boeing 737 à travers le monde après deux accidents ayant fait 346 morts a provoqué l'annulation des milliers de vols, réduisant de facto les sièges disponibles.

United a par exemple retiré cet avion de son programme de vols jusqu'au 6 janvier, ce qui devrait se traduire par l'annulation de 2.900 vols en octobre, 2.800 en novembre et 2.300 en décembre.

La compagnie opérait 14 appareils 737 MAX, mais a commandé une vingtaine de 737-700, version précédant le MAX afin de limiter les perturbations.

Cette crise et les manifestations à Hong Kong, hub important pour United, ont eu des conséquences limitées sur les résultats du troisième trimestre.

Le bénéfice net a bondi de 23% à 1,02 milliard de dollars, soit un bénéfice par action ajusté de 4,07 dollars contre seulement 3,95 dollars escomptés en moyenne par les analystes financiers.

United a notamment tiré profit d'une diminution de 10,7% de sa facture kérosène et d'une hausse de 1,7% du PRASM (revenu par passager par siège disponible et par mile parcouru), un des indicateurs de la rentabilité dans le transport aérien.

Le chiffre d'affaires a pour sa part progressé de 3,4% à 11,38 milliards, légèrement inférieur aux 11,42 milliards anticipés.

A Wall Street, ces annonces étaient saluées, l'action gagnant près de 2% dans les échanges électroniques suivant la clôture de la séance.

Le PDG Oscar Munoz doit commenter ces résultats devant des investisseurs mercredi et devrait sans doute être interrogé sur l'impact financier du Boeing 737.

United est en discussion actuellement avec Boeing pour des indemnisations.

afp/rp