Selon VEGA Investment Managers, les récentes turbulences bancaires « nous rappelle la contrepartie d’un resserrement monétaire et les effets collatéraux particulièrement difficiles à identifier, d’autant plus qu’il fait suite à une création monétaire d’ampleur, conséquence de la crise sanitaire ». Le gestionnaire d’actifs explique que la remontée des taux d’intérêt entraîne immanquablement une pression sur les dépôts bancaires dont la rémunération s’ajuste plus tardivement face à l’émergence de nombreuses alternatives d’investissement plus rémunératrices.

Ainsi, cette campagne de remontée des taux a pour conséquence de réduire les dépôts bancaires au profit des fonds monétaires notamment. Par ailleurs, la remontée des taux aboutit inévitablement à une potentielle dégradation des actifs détenus au bilan des banques.

Pour VEGA Investment Managers, ce phénomène amène les banques à se montrer plus conservatrices dans leur politique de crédit et contribue à la transmission de la politique monétaire vers l'économie réelle. " Cela ne peut se faire néanmoins sans quelques secousses, qui, lorsqu'elles deviennent trop importantes, voire systémiques, contraignent les Banques centrales à revoir leur politique " ajoute-t-il.

Ce dernier constate que celles-ci semblent décidées à maintenir leurs politiques restrictives. En effet, la dimension actuelle de l'inflation repose sur les salaires et les marges des entreprises, nécessitant de générer un freinage du cycle pour être résolue. Néanmoins, cela nécessite de piloter les risques de liquidité inhérents à ce processus.

Le gestionnaire d'actifs fait remarquer que la Fed a rapidement réagi avec cette nouvelle facilité de crédit destinée aux banques sous pression, qui a eu pour effet quasi-immédiat d'interrompre la réduction de la taille de son bilan en cours depuis plusieurs mois.

" L'efficacité de ces mécanismes devrait justement permettre de maintenir, voire de poursuivre, l'effort de resserrements monétaires entrepris, tout en évitant les périodes de stress financier intense comme en 2008 ", conclut VEGA Investment Managers.