Le constat est clair : dans la mesure où les voitures à batterie nécessitent moins de travail d'assemblage que les véhicules à moteur à combustion, le passage à la mobilité électrique est synonyme pour les entreprises du secteur d'un besoin accru en gestion et en formation du personnel. "Il est important de disposer d'emplois hautement qualifiés dans la production de moteurs à combustion résiduelle et dans les véhicules électriques sans arrêter le changement structurel", a précisé l'Ifo, qui pense que les entreprises ont encore le temps de gérer la problématique du départ à la retraite des babyboomers tout en préparant la transition vers une part grandissante de mobilité électrique dans l'industrie automobile.

L'Institut Ifo estime qu'environ 75 000 employés de la production dans l'industrie automobile allemande prendront leur retraite d'ici 2025. Dans le même temps, 178 000 salariés seront concernés par la mue vers le moteur électrique, c'est-à-dire actuellement occupés dans des produits qui dépendent directement ou indirectement du moteur thermique.

Le syndicat IG Metall avertit que le secteur automobile allemand risque d'être confronté à une débâcle salariale si des investissements indispensables dans les nouvelles technologies, notamment les batteries, ne sont pas réalisés. "Quiconque estime que la perte d'emplois pourrait être entièrement compensée crée de faux espoirs", a estimé le président du syndicat, Joerg Hofmann.