Les bourses du monde émergent caracolent depuis leur point bas du 23 mars, jour où le président de la Fed a annoncé le déploiement de l'artillerie lourde pour faire face aux méfaits du coronavirus, observe Véronique Riches-Flores. En monnaie locale comme en dollar, l'indice MSCI émergent s'est adjugé une progression de 30%, identique à celle du Stoxx 600 européen et inférieure d'à peine 10% au S&P500.

Alors que l'épidémie de Covid-19 fait des ravages et continue à se propager à vive allure dans la plupart des régions en développement, les pays les plus durement frappés sont précisément les plus performants en matière boursière.

En Argentine, Brésil, Afrique du Sud, Inde ou Chili, les indices de référence ont progressé beaucoup plus nettement que dans les pays du sud de l'Asie, aux situations économiques plus saines et souvent beaucoup moins affectées par la pandémie.

Comme sur le reste du marché, l'appétit des investisseurs pour le risque émergent semble bien outrancier au regard des perspectives qui sont celles de ces économies aujourd'hui ; la situation ne devrait pas pouvoir s'éterniser, prévient l'économiste indépendante.