Dans un premier temps, il n'y aura pas de rupture, parce que la récession de l'industrie mondiale ne se propagera pas aux services et à la consommation, prévoit Christophe Morel, chef économiste de la filiale de gestion d'actifs de l'assureur français.

Il n'y aura pas d'accélération non plus, en raison notamment des effets négatifs du conflit commercial entre les Etats-Unis et la Chine, ajoute-t-il dans une note publiée lundi.

Groupama AM mise sur une perspective légèrement baissière pour la croissance mondiale, à 3,3% en 2019 et 3,2% en 2020.

Les choses pourraient ensuite se gâter.

"Notre scénario économique affiche désormais une fin de cycle de l'économie américaine à partir du second semestre 2021 provenant des entreprises", écrit Christophe Morel.

"La combinaison d'une profitabilité dégradée, d'un endettement élevé et des incertitudes persistantes provoqueront un ajustement sensible de la production et de l'investissement et, in fine, une fin de cycle somme toute "classique" dans son déroulement", prolonge-t-il.

A court et moyen terme, les politiques économiques devraient demeurer très accommodantes en mettant davantage l'accent sur l'expansion budgétaire, selon l'économiste de Groupama AM.

(Patrick Vignal, édité par Bertrand Boucey)