Genève (awp) - Le négociant en agents énergétiques Vitol a enregistré en 2018 un chiffre d'affaires de 231 milliards de dollars, contre encore 181 milliards en 2017. En termes d'activités, les volumes de pétrole négociés se sont établis à 7,4 millions de barils d'hydrocarbures et de produits dérivés par jour, contre 7,0 millions un an plus tôt.

Le groupe genevois attribue dans son compte-rendu mardi l'explosion de ses recettes à l'inflation sous-jacente du pétrole brut.

L'extension de la demande mondiale a été largement contrebalancée par la recrudescence de la production hors Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Etats-Unis en tête. La décision de Washington de réinstaurer les sanctions à l'égard de l'Iran a provoqué un renchérissement au troisième trimestre, avant un nouveau tassement sur la fin de l'année, relève Vitol.

La société rappelle avoir introduit dans le courant de l'année dernière ses filiales Viva Energy Australia à la Bourse de Sydney et Vivo Energy sur les places de Londres et de Johannesbourg, conservant dans les deux cas des participations "significatives".

Vitol a en revanche renoncé à son projet de cotation à Amsterdam pour Varo Energy, dans laquelle le groupe est engagé à hauteur d'un tiers.

Le négociant se dit conscient des efforts en faveur des énergies renouvelables, mais doute de la possibilité d'un tournant énergétique à court ou moyen terme sans freiner la croissance économique de vastes régions de la planète. La direction table subséquemment sur une poursuite de la progression de la demande en pétrole pendant les quinze prochaines années.

jh/al