* Vivendi a demandé à Etisalat de peaufiner son offre-sces

* Etisalat tient une AG extraordinaire le 28 mai (Actualisé avec précision)

par Leila Abboud et Sophie Sassard

PARIS/LONDRES, 24 mai (Reuters) - L'opérateur de télécoms d'Abou Dhabi Etisalat a proposé un prix plus élevé que son concurrent, le groupe du Qatar Ooredoo, pour reprendre la participation de Vivendi dans Maroc Telecom, ont indiqué à Reuters deux sources proches du dossier.

L'offre d'Etisalat doit toutefois être encore travaillée et comporte plus de conditions juridiques que celle d'Ooredoo, ce qui fait que Vivendi n'a pas encore tranché entre les deux propositions de rachat, ont fait savoir ces sources.

"Si Etisalat peaufine son offre, il l'emportera", a déclaré l'une des sources. "Sinon, le choix se portera sur le Qatar dont l'offre peut aussi être acceptée par Vivendi."

Bien que les montants précis des deux offres n'aient pas été fournies, ces sources ont indiqué que les prix proposés étaient inférieurs aux cinq milliards d'euros que Vivendi espérait initialement empocher grâce à la vente de ses 53% dans Maroc Telecom.

Les prix sont désormais plus proches de la valorisation boursière de ces 53%, soit environ 4,34 milliards d'euros.

Ces dernières semaines, Vivendi a d'ailleurs eu des discussions avec Etisalat pour inciter le groupe des Emirats arabes unis à revenir sur certaines clauses juridiques, ont ajouté ces sources.

Etisalat réunit le 28 mai ses actionnaires en assemblée générale extraordinaire en vue d'obtenir leur feu vert sur le montage financier prévu pour reprendre la participation du groupe français.

Ooredoo a entre-temps travaillé son offre qui comporte un minimum de conditions, afin de faciliter la décision de Vivendi. Le groupe français n'a d'ailleurs pas demandé à l'opérateur qatari d'améliorer son offre sur Maroc Telecom.

Vivendi pourrait décider la semaine prochaine, après l'assemblée générale d'Etisalat, avec qui des deux groupes toujours en lice il entrera en négociations exclusives, même si le processus peut encore s'éterniser.

Ni Vivendi ni Etisalat ni Ooredoo n'ont souhaité s'exprimer vendredi sur le sujet. (Avec la contribution de Matthieu Protard pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot)