Résultat direct, le compartiment des banques a cédé plus de 4%, ce jour, alors que l'indice général Euro Stoxx 50 ne perd que 1.6%.

La contagion européenne se matérialise dans le VCAC (indice de la peur calculé sur les actions françaises) qui franchit le niveau des 17 points (A) et repasse au-delà du VIX (établi sur les options américaines). Phénomène normatif historique car l’indice américain se situait depuis quatre mois au-delà du VCAC, ce qui constituait une configuration exceptionnelle (B)

                                                                   
     Evolution du Vix et du VCAC depuis plus d'un an

L’Italie va donc être dirigée par un gouvernent « technique » temporaire avant les élections de la « décision finale » qui pourrait s’apparenter à un référendum sur l’euro ou sur l’appartenance à l’Europe.  Une période non apaisante au cours de laquelle l’indicateur de stress s’identifiera au taux de la dette italienne qui, à ce jour, se rapproche des 3% (sur le dix ans), certes, encore loin des 7.3% de 2011, au plus profond de la crise européenne.

Le 10 ans italien se tend, même si les 7,3% de 2011 paraissent d'un autre temps 

Les analystes commencent à déterminer la" ligne rouge" à ne pas franchir sur les taux. La théorie veut que ce taux ne soit pas supérieur au "taux de croissance nominal » =  taux de croissance + inflation. On connaît le faible niveau de croissance économique ainsi que celui de l’inflation, ce qui ne rassure pas sur les capacités du pays à tolerer une nouvelle expansion des taux. 

La question réside dans le prochain rôle de la BCE qui pourrait ou non agir pour injecter de la confiance dans le système bancaire global.  La marge de manœuvre se veut particulièrement étroite et la fin du premier semestre continuera certainement sous le signe de la volatilité.