Le numéro un européen de l'automobile, qui vend déjà 60% de ses véhicules en dehors de l'Europe, a déjà commencé à augmenter ses capacités en Chine et au Mexique.

Le directeur de la production du groupe, Michael Macht, a déclaré mercredi à Reuters, lors du Salon automobile de Francfort, que VW projetait également d'implanter des lignes de production sur les marchés en forte croissance du Sud-Est asiatique pour compléter son réseau, qui compte déjà 102 sites dans le monde.

"Nous allons certainement devenir un acteur important dans la région dans les années à venir", a déclaré Michael Macht, l'un des huit membres du directoire du groupe. "Nous avançons d'un bon pas sur cette voie dans ces pays."

Le leader de l'automobile en Europe pourrait annoncer d'ici la fin de l'année un premier investissement de 200 millions d'euros pour construire une usine en Indonésie, a annoncé un ministre du gouvernement indonésien le mois dernier.

Michael Macht a refusé de préciser quels étaient les pays visés par VW et a indiqué que les décisions en matière de marques et de modèles n'avaient pas encore été prises.

Volkswagen, qui n'a pas encore d'usine d'assemblage dans les pays de l'Asean (Indonésie, Malaisie, Philippines, Singapour, Thaïlande, Brunei, Birmanie, Cambodge, Laos et Vietnam), vise le leadership mondial d'ici 2018, devant Toyota et General Motors.

Par ailleurs, le géant allemand du secteur envisage de lancer à l'avenir un site de véhicules utilitaires aux Etats-Unis, deuxième marché de l'automobile dans le monde.

"Des discussions préliminaires ont lieu (avec la direction centrale de VW) mais il n'y a pas de projet concret pour le moment", a-t-il dit.

VW veut accroître sa présence aux Etats-Unis avec un objectif de 800.000 Volkswagen et 200.000 Audi d'ici 2018.

"Il faudra peut-être des années au marché européen pour retrouver sa vigueur d'antan", note Stefan Bratzel, responsable du Center of Automotive Management, un centre de recherche de réputation internationale situé près de Cologne. "Les marchés extérieurs représenteront une part importante de la croissance future."

Juliette Rouillon pour le service français, édité par Marc Angrand

par Andreas Cremer et Jan Schwartz