Les analystes interrogés par Reuters s'attendaient à ce que le taux annuel tombe à 5,4 % en février par rapport à janvier.

HISTORIQUE :

Réaction du marché : CAD/

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COMMENTAIRE

MICHAEL GREENBERG, VICE-PRÉSIDENT ET GESTIONNAIRE DE PORTEFEUILLE, FRANKLIN TEMPLETON INVESTMENT SOLUTIONS

"Je pense que la Banque du Canada sera un peu satisfaite de voir que certaines des mesures de base qu'elle aime examiner sont redescendues de leurs sommets du milieu ou de la fin de l'année dernière. C'est donc une bonne nouvelle, encore élevée dans l'absolu, mais qui va dans la bonne direction.

"Nous pensons qu'avec le stress bancaire que nous observons actuellement, qui n'est évidemment pas encore visible dans les données, nous devrions finalement voir l'inflation continuer à se calmer. Les tensions bancaires freinent probablement les prêts et, toutes choses égales par ailleurs, la croissance économique."

"Cela devrait probablement permettre à la Banque du Canada de ne pas intervenir lors de la prochaine réunion, en supposant que le système bancaire continue de se calmer, mais l'inflation reste assez élevée et constitue une préoccupation majeure."

ANDREW KELVIN, STRATÈGE EN CHEF POUR LE CANADA CHEZ TD SECURITIES.

"Je pense que la Banque (du Canada) est probablement heureuse de voir cela. Il est conforme aux attentes du marché dans l'ensemble. Il s'agit d'une très légère surprise à la baisse. Il s'agit de tendances plus générales. L'inflation de base ralentit d'environ deux dixièmes d'une année sur l'autre en moyenne. Et, ce qui est important, c'est que cela ramène l'inflation globale pour le premier trimestre en dessous des prévisions de janvier de la Banque centrale européenne. Il est donc plus facile pour elle de maintenir sa position. En fin de compte, il y a encore du travail à faire si la Banque du Canada veut rester à 4,5 %. Mais il s'agit certainement d'un pas en avant vers les 2 % d'inflation prévus par la Banque centrale européenne. Elle s'en félicitera donc.

"Je dirais que tout cela est un peu secondaire étant donné la volatilité du secteur financier. Mais dans un environnement où les décideurs politiques sont en mesure de circonscrire une partie de la contagion financière, et où nous revenons à un environnement où nous nous contentons de regarder les fondamentaux, ce type d'IPC est cohérent avec le maintien de la BOC à 4,5 % pour toute l'année 2023."

JAY ZHAO-MURRAY, ANALYSTE DE MARCHÉ CHEZ MONEX CANADA

"Alors que la dernière déclaration de taux de la Banque du Canada était légèrement hawkish, à la suite des derniers troubles bancaires mondiaux et de cette sous-estimation de l'inflation en février, les chances d'une autre hausse au cours de ce cycle ont fortement baissé. Alors que le marché semble un peu trop zélé en prévoyant deux baisses d'ici la fin de l'année, nous sommes d'accord pour dire que la balance penche maintenant du côté de l'optimisme. La reprise instantanée de l'USD-CAD à la suite de la publication de ces données en est le reflet, même si elle s'est éloignée des sommets atteints."