Les analystes interrogés par Reuters avaient prévu que le taux annuel resterait à 6,7 % en avril.

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Réaction du marché : CAD/

COMMENTAIRE :

ROBERT BOTH, STRATÈGE MACRO, TD SECURITIES

"Le chiffre global était un peu plus fort que ce que nous avions prévu, mais la surprise a été l'inflation de base qui se situe maintenant à environ 4,2 % sur un an, ce qui représente une reprise assez importante par rapport à ce qu'elle était en mars."

"La Banque du Canada envisageait déjà un risque important de hausse de sa projection de l'IPC à partir du rapport de politique monétaire d'avril. Donc, la surprise de la manchette va juste pousser les projections un peu plus haut lorsqu'elle publiera sa prochaine mise à jour en juillet."

"Les marchés s'attendaient déjà à ce que la banque procède à des hausses supplémentaires de 50 points de base. Nous continuons donc de nous attendre à ce que la banque procède à des hausses de 50 points de base en juin et juillet."

JIMMY JEAN, ÉCONOMISTE EN CHEF AU GROUPE DESJARDINS

"Nous nous attendions à ce que l'inflation ait marqué le sommet en mars. Et cela ne s'est pas produit, nous continuons à voir l'inflation grimper. Ce n'est pas un dépassement majeur par rapport aux attentes, mais c'est quand même une tendance qui se poursuit et l'inflation en général est supérieure aux dernières prévisions de la Banque du Canada. Et lorsque vous regardez les mesures de base, vous voyez une reprise assez forte. C'est donc une source d'inquiétude pour la Banque du Canada. Elle a exclu de faire quoi que ce soit de plus de 50 points de base. Mais pour l'instant, l'inflation dit que la politique est peut-être encore trop accommodante."

"Vous avez à peu près les deux tiers du panier qui croissent à plus de 3 %. Donc, dans ce contexte, les risques restent orientés à la hausse. Et la Banque du Canada va devoir se rendre à l'évidence, à savoir que nous devons atteindre la neutralité très rapidement."

"Même en ajoutant 100 points de base... les taux d'intérêt réels resteront très bas. Nous devons admettre qu'il y a beaucoup de choses qui ne sont pas encore sous contrôle de la banque et qui proviennent de ces chocs étrangers. Mais ils doivent s'assurer que cela ne se transforme pas en une spirale inflationniste. Donc, la façon dont ils vont communiquer les prochaines étapes sera critique ici."