Ces signes d'amélioration de l'activité du groupe britannique rassurent les investisseurs, qui font bondir le titre de plus de 7% après une demi-heure d'échanges en Bourse de Londres. Le français Publicis, qui avait en revanche déçu avec ses résultats trimestriels le mois dernier, en profite un peu et prend 0,5% à Paris, sur des marchés européens en baisse en raison de la crise politique en Italie.

WPP a vu ses ventes nettes baisser de 1,4% au deuxième trimestre, soit deux fois moins que sur les trois premiers mois de l'année. Ce résultat est nettement meilleur que les prévisions des analystes, qui attendaient une contraction de 3%.

Sur l'ensemble du premier semestre, les ventes nettes ont reculé de 2%, ce qui a permis à WPP de confirmer sa prévision d'une diminution comprise entre 1,5% et 2% sur l'ensemble de l'année.

"Nous pensons que nous avons la bonne stratégie", a dit Mark Read à Reuters. "Il y aura des hauts et des bas mais nous avons défini un plan sur trois ans et je dirais que nous sommes maintenant encore plus convaincus qu'il s'agit du bon plan."

PÉRIODE AGITÉE

WPP tente de sortir d'une période agitée après la perte de plusieurs gros clients, qui a conduit à une série d'avertissements sur résultats en 2017 et 2018, et le départ mouvementé de son patron et fondateur Martin Sorrell l'an dernier.

Peu après sa nomination au poste de directeur général, Mark Read a lancé une profonde réorganisation destinée à simplifier le groupe, bâti à coups d'acquisitions et employant plus de 130.000 personnes dans 112 pays, pour répondre au mécontentement de clients perdus face à son mode de fonctionnement.

Mark Read a fusionné plusieurs agences, le mariage le plus marquant étant celui de l'agence new-yorkaise JWT avec Wunderman, l'entité de WPP spécialisée dans le numérique, afin de proposer une offre plus simple et complète.

Le groupe a ainsi décroché de nouveaux contrats auprès de clients tels qu'eBay, Instagram et L'Oréal.

Après la perte d'une partie de son contrat avec Ford, l'un de ses principaux clients, WPP a récemment obtenu des missions auprès Centrica, InterContinental Hotels et Eurostar.

WPP tente aussi de s'améliorer au niveau de la création en Amérique du Nord, où il a beaucoup souffert récemment.

Mark Read a jugé que de bons progrès avaient été réalisés aux Etats-Unis, où les ventes ont certes baissé de 5,3% au deuxième trimestre mais moins qu'au cours des trois mois précédents (-8,5%).

Les résultats de WPP contrastent avec ceux de Publicis, qui a abaissé le mois dernier sa prévision de croissance pour 2019 après un deuxième trimestre inférieur aux attentes des investisseurs.

(Bertrand Boucey pour le service français)

par Kate Holton