Londres (awp/afp) - Le géant britannique de la publicité WPP s'est inquiété jeudi des perspectives du marché en raison du renforcement des restrictions face à la pandémie et table sur une forte baisse de son chiffre d'affaires en 2020.

Le groupe souffre depuis plusieurs mois de l'impact de la crise sanitaire sur les budgets de communication des grandes entreprises qui doivent se serrer la ceinture et faire des économies.

Selon un communiqué, le chiffre d'affaires de WPP a plongé de 9,8% à 2,97 milliards de dollars (2,70 milliards de francs suisses) au troisième trimestre, et de 11,5% depuis le début de l'année.

Le groupe a toutefois limité un peu le recul de son activité à données comparables, profitant de la reprise économique cet été après le confinement.

L'ensemble des régions et des secteurs d'activité ont bénéficié d'une amélioration des performances par rapport au deuxième trimestre.

Mais la seconde vague de coronavirus et les nouvelles restrictions imposés dans de nombreux pays rendent méfiant WPP.

"Compte tenu du resserrement des restrictions liées au Covid autour du monde et des perspectives économiques incertaines, nous restons prudents sur le rythme de reprise", a déclaré Mark Read, directeur général du groupe.

Pour l'ensemble de 2020, WPP s'attend à une baisse comprise entre 8,5% et 10,7% de son chiffre d'affaires à données comparables.

Le marché n'était pas rassuré de son côté par la publication et le titre perdait 3,35% vers 08H40 GMT à la Bourse de Londres.

Du fait de la crise sanitaire, le groupe a lancé un plan d'économies qui devraient se situer entre 700 et 800 millions de livres, mais plus proche de la fourchette haute de cette estimation, avec des départs volontaires non chiffrés.

Il est parvenu en outre à réduire sa dette nette, qui était de 2,5 milliards fin septembre, contre 4,5 milliards en 2019. Cette diminution est liée surtout aux 4,7 milliards de livres récupérés après avoir cédé le contrôle du cabinet Kantar.

WPP a enfin précisé que la grande majorité de ses salariés travaillent encore de la maison, même s'il a rouvert de nombreux bureaux.

afp/jh