par Rodrigo Campos

NEW YORK, 17 juillet (Reuters) - Wall Street a finalement terminé en hausse jeudi, au terme d'une séance instable, s'appuyant pour l'essentiel sur les secteurs économiques qui parviennent le mieux à tirer leur épingle du jeu quand les temps économiques sont difficiles.

Le président de la Réserve fédérale Ben Bernanke s'exprimait ce mardi devant le Congrès. Il n'a pas dit grand chose sur les intentions de la banque centrale en matière d'assouplissement monétaire, hormis de répéter qu'elle se tenait prête à agir si nécessaire. (voir )

Ce flou avait dans un premier temps entraîné la Bourse dans le rouge mais les propos tenus par Bernanke sur le marché du travail en particulier, pour le moins pessimistes, ont amené les intervenants à déduire que la Fed s'accordait la possibilité de donner un nouveau coup de pouce à l'économie.

Le fait que des sociétés comme Goldman Sachs ou Coca-Cola aient battu le consensus a également aidé Wall Street.

"Si l'économie s'affaiblit, cela veut dit qu'il (Bernanke) reviendra sans doute sur la piste. Il n'a pas encore tiré toute ses cartouches et tant qu'il ne le fera pas, les marchés retiendront sans doute leur souffle", commente Bruce Bittles (Robert W. Baird).

"D'un point de vue technique, la tendance du marché s'améliore mais ce sont les secteurs défensifs qui ont la haute main sur la Bourse, ce qui veut dire que le goût du risque est très limité".

Le Dow Jones gagne 0,62% à 12.805,54. Le S&P-500 gagne 0,74% à 1.363,67. Le Nasdaq Composite prend 0,45% à 2.910,04.

Au cours du mois écoulé, l'essentiel des gains du S&P est provenu des secteurs des télécoms, des produits de première nécessité et de la santé, considérés comme étant défensifs et plus sûrs. Des secteurs comme l'industrie, les technologiques et les matières premières se sont retrouvés en perte.

Le S&P a subi des pertes sur sept des neuf dernières séances, reculant de 1% environ. La résistance de la Bourse, dans un environnement économique qui se dégrade, passe pour être le résultat d'une part de rendements obligataires qui n'ont jamais été aussi bas et d'autre part de la vigilance de la Fed.

Aux valeurs, Goldman Sachs gagne 0,3% à 97,98 dollars. La banque a annoncé mardi une baisse de 12% de son bénéfice trimestriel, conséquence des pertes subies sur plusieurs investissements dans un environnement rendu peu favorable par une demande anémique et des marchés très fluctuants. Le bénéfice a cependant battu le consensus.

Johnson & Johnson prend 0,8% à 69 dollars. Le géant de la pharmacie et de la santé a publié mardi un chiffre d'affaires trimestriel en baisse et a réduit sa prévision de bénéfice par action annuel en évoquant l'impact défavorable de l'appréciation du dollar mais son bénéfice trimestriel dépasse légèrement les attentes.

Coca-Cola avance de 1,58% à 77,69 dollars. Le leader mondial des boissons non alcoolisées a annoncé mardi un bénéfice net en légère baisse au deuxième trimestre, mais néanmoins meilleur que prévu, l'augmentation de ses ventes dans les pays émergents compensant leur déclin en Europe.

L'excitation entourant la nomination à la tête de Yahoo de Marissa Mayer, une ancienne de Google, est retombée, en témoigne l'action qui a perdu 0,29%. Toutefois, l'action prenait 1,9% en après-Bourse, après publication des trimestriels.

Intel, qui a fini en hausse de 1%, a également publié ses trimestriels et son action perdait 1% en après-Bourse. (Wilfrid Exbrayat pour le service français)