La tentative de 'calmer le jeu' survenue vers 16H30 (alors que le Dow Jones perdait -950Pts et s'apprêtait à en perdre 1.000 la minute suivante) a fait illusion jusque vers 19H15... puis les vendeurs sont revenus à la charge, l'indice a enfoncé les 27.000, puis les 26.000 (plancher du 2 octobre), puis les 25.770 (plancher du 28 août).

Le Dow Jones perd -3.200Pts en 5 séances (-11,8%), dont -1.200Pts ce 27 février (-4,42% à 25.760): l'indice historique efface tous ses gains depuis le 28 août 2019, soit 6 mois de hausse en 6 séances !

Avec une perte de -12,2% en 6 séances sur le S&P500 (-4,42% ce jeudi), l'indice large bascule sous les 3.000, à 2.975.
C'est la pire chute en une semaine depuis décembre 2008 et la plus lourde correction en une seule séance depuis août 2011.

Le baromètre de la peur, le 'VIX' qui lui est associé fait un bond de +42% (vers 39) en quelques heures, il affiche +140% en 5 séances (partant de 16,2 le 21 février), sa plus forte accélération depuis fin janvier 2018 (le fameux 'volatgeddon' qui l'avait propulsé de 12,50 à 50) et août 2015 (de 11 à 53).
Le Nasdaq plonge de -4,6% à 8.566, soit -13% depuis son zénith des 9.838 du 19 février: il signe sa plus faible clôture depuis le 30 décembre dernier, dans le sillage Tesla -12,8%, Western D -7,5%, AMD -7,3%, Microsoft -7,1%, Apple -6,5%, Intel -6,4%, Uber -5,8%, Nvidia -5,6%, Cisco -5%.

Pour beaucoup de stratèges, trop de supports, et notamment la MM200 sur les 3 grands indices de référence, ont été pulvérisés.
Certains secteurs (énergie, tourisme/croisières, compagnies aériennes, etc.) plongent de -20% en 8 jours : c'est le symptôme habituel d'un basculement de Wall Street en 'bear market'.

Les T-Bonds US enregistrent simultanément une décrue des taux abyssale puisque le '10 ans' inscrit un nouveau plancher historique à 1,201%... mais surtout, le '12 mois' (1,13%), le '2 ans' (1,05%) et le '3 ans' (1,03%) signent l'anticipation de 3 baisses de taux par la FED d'ici la fin de l'année 2020.
Jerome Powell aura alors utilisé la moitié de ses munitions... et même avec une anticipation aussi agressive, Wall Street poursuit sa débâcle.

Avec le plongeon de -5% du baril de WTI, ce fut un nouveau bain de sang sur les pétrolières avec Chesapeake -15,8% (la faillite semble imminente), Cimarex -9,5%, Conoco Philips et Cabot Oil -7,9%, Oneok -7,9%, Valero -7,7%, Occidental -7%, Marathon -5,8%, Halliburton -5,6%... avec l'exception qui confirme la règle: Apache +2,6%.
AU sein du Dow Jones, un seul rescapé : 3M avec +0,6%.

Pour l'anecdote, les chiffres du jour furent plutôt rassurants

Donald Trump n'est visiblement pas parvenu à rassurer les marchés hier soir au suejt du coronavirus: il s'est ingénié à politiser le débat en expliquant que l'épidémie provenant de Chine est 'contenue', que tout est prêt pour empêcher un scénario à l'italienne (alors que plus aucune sommité médicale n'ose se prononcer sur l'absence de risque de surgissement de cas 'inexpliqués' comme en France et en Italie) et que ce sont surtout les démocrates et les médias démocrates comme CNN qui font peur à Wall Street alors qu'il n'y aucune raison de paniquer.


Conformément à son estimation initiale, la croissance du PIB américain ressort à 2,1% en rythme annuel au quatrième trimestre 2019, selon la deuxième estimation du Département du Commerce, là où les économistes anticipaient en moyenne une petite révision à 2,2%.

La croissance économique s'est ainsi maintenue par rapport au taux de 2,1% du trimestre précédent, soutenue par les dépenses de consommation des ménages, les dépenses des administrations, l'investissement fixe résidentiel et les exportations.

Par ailleurs, l'indice de prix PCE a augmenté de 1,3% au quatrième trimestre, à comparer à une hausse de 1,5% au troisième. Hors alimentation et énergie, ce taux est passé de +2,1% à +1,2% d'un trimestre sur l'autre.

Le Département du Commerce fait état ce jeudi d'une baisse de -0,2% des commandes de biens durables aux États-Unis en janvier 2020, là où le consensus anticipait une baisse plus marquée à -1,5%, après une hausse de +2,9% le mois précédent (+2,4% en estimation initiale pour décembre).

Toutefois, en excluant les équipements de transport, catégorie particulièrement volatile, le niveau des commandes de biens durables s'est redressé de +0,9% d'un mois sur l'autre.

Le Département du Commerce fait état ce jeudi d'une baisse de -0,2% des commandes de biens durables aux États-Unis en janvier 2020, là où le consensus anticipait une baisse plus marquée à -1,5%, après une hausse de +2,9% le mois précédent (+2,4% en estimation initiale pour décembre).

Par ailleurs, en excluant les équipements de transport, catégorie particulièrement volatile, le niveau des commandes de biens durables s'est redressé de +0,9% d'un mois sur l'autre.

Le Département américain du Travail annonce ce jeudi avoir dénombré 219.000 nouveaux inscrits aux allocations chômage la semaine dernière, en hausse de 8.000 par rapport à la semaine précédente (chiffre légèrement révisé, de 210.000 à 211.000).

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