New York (awp/afp) - La Bourse de New York hésitait sur la direction à suivre lundi à l'ouverture, après avoir atteint de nouveaux records et face à un grand remue-ménage au sein de son indice vedette.

Vers 14H20 GMT, le Dow Jones Industrial Average cédait 0,62% à 28.475,49 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, gagnait 0,44% à 11.747,39 points.

L'indice élargi S&P 500 reculait de 0,06% à 3.505,86 points.

Portée par la banque centrale américaine et certaines stars de la tech, Wall Street avait emmené le Nasdaq et le S&P 500 à des niveaux inédits la semaine dernière tandis que le Dow Jones a retrouvé son niveau de début d'année vendredi.

Sur la semaine, le Dow Jones a gagné 2,6% tandis que le Nasdaq (+3,4%) et le S&P 500 (+3,3%) ont fini en hausse pour la cinquième semaine de suite.

Pour Patrick O'Hare de Briefing, les investisseurs manquent simplement lundi d'un peu de "conviction pour le dernier jour d'août".

La séance était pourtant marquée par la mise en oeuvre de plusieurs évolutions importantes.

Les groupes ExxonMobil (-1,13%), Pfizer (-0,51%) et Raytheon Technologies (-0,40%) sont en effet officiellement sortis du Dow Jones pour être remplacés par Salesforce (-0,61%), Amgen (-0,91%) et Honeywell (-0,79%).

Apple (+2,77%) voit par ailleurs le prix de son action divisé par quatre, ce qui fait passer son poids au sein du Dow Jones d'environ 12% à 3%. La représentation des entreprises au sein de l'indice est en effet calculée en fonction du prix de l'action.

La fabricant de voitures électriques Tesla voit aussi le prix de son action divisé par cinq (+4,96%).

Ces opérations ne changent pas la valeur en Bourse de ces sociétés mais sont censées permettre de rendre les titres plus accessibles aux petits actionnaires en abaissant leur prix à l'unité.

6 millions de Covid-19

"Bien que les changements ne soient que cosmétiques, l'histoire montre que les investisseurs particuliers utilisent souvent les scissions d'actions comme des opportunités pour accéder à des noms populaires qui leur étaient jusqu'alors trop coûteux", remarque JJ Kinahan de TD Ameritrade. "Si cela se produit, cela pourrait aider à renforcer la progression des méga-capitalisations", ajoute-t-il.

Ces dernières étant surtout les valeurs-vedettes de la technologie, cela a tendance à doper le Nasdaq face au Dow Jones et au S&P 500.

Les investisseurs restent aussi en retrait, selon M. Kinahan, en attendant le rapport mensuel sur le chômage vendredi et le week-end de trois jours qui suivra.

Les acteurs du marché gardaient aussi un oeil sur l'évolution de la pandémie.

Alors que les Etats-Unis frôlaient lundi matin le seuil des 6 millions de contaminations au coronavirus, le chef de l'Agence américaine des médicaments (FDA) a annoncé dans un entretien publié dimanche par le Financial Times qu'il était possible qu'un futur vaccin contre le coronavirus soit d'abord autorisé selon une procédure d'urgence, avant la fin des essais cliniques censés confirmer sûreté et efficacité.

Sur le front des valeurs, la compagnies United Airlines (-1,98%) a décidé d'abandonner les frais de modifications des billets d'avion, une mesure destinée à attirer un peu plus de passagers alors que le transport aérien est particulièrement touché par la pandémie.

La holding Berkshire Hathaway du célèbre investisseur américain Warren Buffett montait de 0,14%. Elle a annoncé lundi avoir dépassé le seuil de 5% du capital dans cinq grandes maisons de négoce japonaises, et se garde la possibilité de monter jusqu'à 9,9% dans chacune d'elles.

Le spécialiste américain des allergies Aimmune Therapeutics bondissait de 171% alors que le géant suisse de l'alimentation Nestlé prévoit de lancer une offre publique d'achat pour acquérir la société à un prix la valorisant à 2,6 milliards de dollars.

Selon des informations de presse, l'opérateur de téléphonie AT&T (-0,12%) négocie actuellement la vente de ses parts dans sa filiale de télévision par satellite DirecTV.

La société d'investissement KKR (+2,08%) va vendre l'éditeur de logiciels Epicor Software à Clayton Dubilier & Rice pour 4,7 milliards de dollars, quatre ans après l'avoir racheté à Apax Partners pour 3,3 milliards de dollars selon le Wall Street Journal.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine reculait, à 0,7097% contre 0,7211% vendredi soir.

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