par Ellis Mnyandu

Dans la mesure où les résultats du deuxième trimestre avaient été dopés à coup de mesures de réduction des coûts, les investisseurs se demandent si les comptes du trimestre suivant montreront une croissance des chiffres d'affaires.

Ce solde est primordial pour les investisseurs car il passe pour un bon étalon des dépenses de consommation et de l'investissement des entreprises.

Comme à l'habitude, l'aluminier Alcoa, une composante du Dow Jones, donnera le coup d'envoi de la "saison" des résultats, dès mercredi après la clôture de la Bourse. PepsiCo, Yum Brands, Costo Wholesale et Monsanto publieront aussi la semaine prochaine.

Il faut que ces résultats "soient suffisamment bons pour justifier l'envolée qu'on a eue", observe William Rutherford (Rutherford Investment Management). "Il s'en faut de beaucoup qu'on ait résolu tous les problèmes. La route reste cahoteuse", ajoute-t-il.

Une série d'indicateurs économiques étonnamment faibles ces derniers jours - dont la statistique de l'emploi de septembre, parue vendredi - est venue rappeler aux investisseurs que la reprise aura du mal à s'affirmer, même avec l'aide massive des fonds publics.

L'indice S&P-500 a subi sa deuxième semaine à la baisse d'affilée. Il est en retrait de 4,3% sur sa clôture du 22 septembre, son score maximal de fin de séance depuis que le rally a débuté.

"Les résultats: c'est la prochaine grosse échéance", note Ryan Detrick (Schaeffer's Investment Research). "Habituellement on a un aperçu de ce que sera la tendance globale après quelques jours".

Selon des données Thomson Reuters, les bénéfices des sociétés du troisième trimestre seraient en recul de 24,7% par rapport à l'an dernier.

NOUVELLES OPA?

Wall Street pourrait également évoluer au gré de nouvelles OPA la semaine prochaine, pour autant qu'il y en ait, de l'avis des analystes, après la vague apparue ces deux dernières semaines.

"Dans la mesure où la croissance de beaucoup de sociétés ne va pas de soi, en matière de fusions et acquisitions nous ne voyons que la partie émergée de l'iceberg", dit Scott Billeaudeau (Fifth Third Asset Management).

Le calendrier des indicateurs économiques de la semaine prochaine est léger. L'indice ISM des services de septembre, publié lundi, sera toutefois à surveiller.

D'autant que les économistes l'attendent à 50,0, soit le niveau séparant la contraction de la croissance, après 48,4 en août.

Enfin, le président de la Réserve fédérale Ben Bernanke s'exprimera jeudi sur le bilan, au sens comptable, de la banque centrale.

Version française Wilfrid Exbrayat