New York (awp/afp) - Wall Street rebondissait mercredi à l'ouverture après deux séances particulièrement difficiles, le secteur technologique soufflant un peu après plusieurs journées de déprime.

Vers 15H20 GMT, l'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, gagnait 0,47%, à 24.580,39 points.

L'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, prenait 1,11%, à 6.985,54 points.

L'indice élargi S&P 500 avançait de 0,68%, à 2.659,91 points.

"Les indices rebondissent après que le Dow Jones et le S&P 500 sont passés en dessous de leurs niveaux de début d'année" mardi, ont observé les analystes de Wells Fargo.

Après une chute lundi, la place new-yorkaise avait encore plongé mardi, déstabilisée par la fébrilité entourant le géant technologique Apple et par une dégringolade des sociétés pétrolières, dans le sillage d'un recul de plus de 6% des cours du brut: le Dow Jones avait perdu 2,21% et le Nasdaq 1,70%.

Moteur de ce plongeon, Apple a perdu près de 9% sur les deux séances, et 23,7% depuis ses plus hauts historiques d'octobre. Mais le cours montait mercredi de 0,37%.

Ce rebond était timide alors que l'agence Bloomberg a rapporté que le sous-traitant chinois de la marque à la pomme Foxconn se prépare à tailler dans ses dépenses à hauteur de 20 milliards de yuan, soit 2,9 milliards de dollars.

Cette information s'ajoute aux inquiétudes persistantes sur le recul potentiel des perspectives de production du téléphone star d'Apple, motif du récent plongeon de son cours boursier.

Les autres géants de la tech démarraient également mercredi sur une note positive, à l'instar d'Amazon (+2,21%), Alphabet (maison mère de Google, +1,49%) et Facebook (+2,67%).

Les entreprises liées à l'industrie pétrolière profitaient de leur côté d'un rebond des prix du pétrole au lendemain d'un plongeon de plus de 6%.

Foot Locker bondit

Mais la volatilité, particulièrement élevée depuis le début de semaine en raison de la désertion d'un grand nombre d'investisseurs pour les fêtes de Thanksgiving en fin de semaine, demeurait présente à l'ouverture mercredi.

"Les craintes sur la croissance mondiale et la guerre commerciale demeurent", ont indiqué les analystes de Charles Schwab.

La volatilité s'est d'ailleurs fortement accélérée dernièrement.

Sur les 52 séances où l'indice élargi S&P 500 a reculé ou avancé de plus de 1% cette année, près du tiers ont eu lieu depuis début octobre, ont calculé les analystes de DataTrek.

Le ratio sur l'ensemble du trimestre risque d'être encore plus élevé dans la mesure où, passées les élections de mi-mandat, "l'administration Trump pourrait devenir encore plus agressive qu'auparavant" sur le front de la guerre commerciale, ont-ils affirmé.

Le taux de la dette à 10 ans des Etats-Unis montait mercredi à 3,072%, contre 3,063% mardi à la clôture, et celui de celle à 30 ans à 3,327%, contre 3,315% la veille.

Les indicateurs macroéconomiques du jour incitaient peu à l'optimisme: les commandes industrielles de biens durables se sont inscrites en forte baisse en octobre, plombées par le secteur aéronautique civil et militaire, et les demandes hebdomadaires d'allocations chômage ont augmenté la semaine dernière, contredisant les prévisions des analystes et repassant la barre des 220.000.

Parmi les valeurs du jour, le groupe de distribution Foot Locker bondissait de 17,94% après la publication de ses résultats trimestriels montrant, notamment, une hausse de ses ventes supérieure aux attentes.

L'éditeur de logiciels Autodesk prenait 8,86% après la publication de ses résultats trimestriels et l'annonce du rachat de la société PlanGrid, spécialisée dans les logiciels de construction immobilière, pour 875 millions de dollars.

alb/jum/cj