New York (awp/afp) - Wall Street a ouvert en hausse jeudi, soutenue par une envolée des cours du pétrole après une attaque d'origine indeterminée en mer d'Oman.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, avançait vers 14H20 GMT de 0,19%, à 26.053,15 points.

L'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, gagnait 0,47%, à 7.829,00 points.

L'indice élargi S&P 500 prenait 0,27%, à 2.887,65 points.

La Bourse de New York avait terminé en petite baisse mercredi, continuant son mouvement de consolidation après plusieurs séances de forte progression, les investisseurs trouvant par ailleurs quelques motifs d'inquiétudes dans les thèmes du commerce et de la Fed: le Dow Jones avait perdu 0,17% et le Nasdaq 0,38%.

"Les entreprises du secteur de l'énergie dynamisent la hausse des indices", ont signalé les analystes de Wells Fargo.

Peu après l'ouverture des marchés, les cours du pétrole à Londres et à New York s'envolaient de plus de 3%, se répercutant logiquement sur les entreprises du secteur: les majors pétrolières ExxonMobil et Chevron prenaient par exemple respectivement 0,97% et 0,89%.

Attaque

A l'origine de la hausse des cours du brut, deux tankers, norvégien et japonais, ont été la cible jeudi d'une attaque d'origine indéterminée en mer d'Oman, en plein Golfe, une région déjà sous tension du fait de la crise entre les Etats-Unis et l'Iran.

Cet événement est survenu un mois quasiment jour pour jour après des attaques contre quatre navires, dont trois pétroliers, au large des Emirats arabes unis, acte pour lequel Téhéran a été montré du doigt par Washington.

Le rebond à Wall Street jeudi qui en a découlé survient après deux séances de consolidation, qui avaient elles-même suivi une série de six hausses de suite sur l'indice Dow Jones, et de cinq sur le Nasdaq et le S&P 500.

Les investisseurs sont ballotés depuis plusieurs jours entre une potentielle baisse de taux d'intérêt de la Banque centrale américaine dès l'été, facteur de soutien au marché, et les suites de la guerre commerciale entre Washington et Pékin, facteur de déprime des courtiers.

Sur le front des valeurs, l'entreprise chinoise Alibaba cotée à Wall Street a engagé ses démarches en vue d'une double cotation à la Bourse de Hong Kong, dans une opération qui pourrait lui faire lever 20 milliards de dollars, a affirmé la chaîne américaine CNBC jeudi. Son titre prenait 0,26% à New York.

Facebook gagnait 1,14%. Son PDG Mark Zuckerberg n'a en aucun cas sciemment enfreint un accord avec le régulateur encadrant sa gestion des données personnelles, a assuré mercredi le groupe, qui fait l'objet d'une enquête des autorités américaines de régulation depuis plus d'un an.

Cette réaction est intervenue après des informations du Wall Street Journal affirmant que le groupe avait dû fournir à la Federal Trade Commission (FTC) des emails, certains datant de 2012, laissant penser que le dirigeant était personnellement au courant du fait que des applications externes avaient accès à une très grande quantité de données personnelles à l'insu des utilisateurs mais qu'il ne s'était pas attaqué au problème.

Netflix (-0,67%), présent pour la première fois au salon du jeu vidéo E3 à Los Angeles, a confirmé mercredi ses ambitions dans ce secteur en dévoilant de nouveaux titres tirés de séries originales, comme "Stranger Things".

Le jeu "Stranger Things 3: The Game" sera notamment disponible le 4 juillet sur les principales consoles, notamment la Nintendo Switch, la Playstation 4 (Sony) ou la Xbox One (Microsoft) avant une version pour mobile en 2020, a indiqué le groupe, qui ne créé pas les jeux mais travaille avec un studio de création.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt sur la dette à dix ans reculait, à 2,109% contre 2,121% la veille à la clôture.

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