Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais signalent une ouverture en hausse pour le Dow Jones et en léger repli pour le Nasdaq comme pour le Standard & Poor's 500.

Paris, le CAC 40 progresse de 1,44% à 5.039,33 vers 12h10 GMT. À Francfort, le Dax gagne 0,94% et à Londres, le FTSE prend 1,16%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 avance de 1,14%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 1,36% et le Stoxx 600 de 1,19%.

La Bourse de Milan fait exception avec un recul de 0,1%, les valeurs bancaires italiennes cédant plus de 1,5%. Le vice-président du Conseil Matteo Salvini a répété que Rome ne modifierait pas son budget en dépit de son rejet par la Commission européenne.

Les tensions sur les finances publiques italiennes persistent donc et continuent de nourrir les inquiétudes des investisseurs, tout comme le blocage apparent des discussions sur le Brexit et les conflits commerciaux, même si l'actualité des résultats domine sur les marchés actions.

CHANGES

Sur le marché des changes, l'euro évolue à un plus bas de deux mois face au dollar, à 1,1389, plombé par les premiers résultats des enquêtes mensuelles PMI auprès des directeurs d'achats, qui montrent un ralentissement plus important que prévu de l'activité des entreprises en zone euro.

"Il est évident que l'économie de la zone euro souffre des incertitudes nées de la guerre commerciale et d'une dynamique de croissance mondiale moins soutenue; cette faiblesse s'étend à l'économie locale", dit Jan von Gerich, responsable de la stratégie de Nordea.

L'accumulation des signes de ralentissement économique pourrait compliquer la tâche de la Banque centrale européenne (BCE), qui se réunit jeudi.

Dans le même temps, le dollar avance de 0,53% face à un panier de devises internationales.

La livre sterling recule de 0,61% face au dollar, à un creux de deux semaines, sous pression face aux incertitudes persistantes sur la Brexit alors que la Première ministre britannique, Theresa May, doit rencontrer dans la journée les députés de son parti à la Chambre des communes. LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Du coté des valeurs américaines, Boeing gagne plus de 3% dans les transactions en avant-Bourse après des résultats trimestriels supérieurs aux attentes et le relèvement de ses prévisions pour l'ensemble de l'année.

Du côté des technologiques, Texas Instruments recule de 6,5% en avant-Bourse, le groupe ayant publié un chiffre d'affaires inférieur au consensus et des prévisions décevantes en raison d'un ralentissement de la demande.

AT&T baisse d'environ 2% en avant-Bourse, après l'annonce d'un bénéfice trimestriel moins bon que prévu.

VALEURS EN EUROPE

Plus forte hausse du Stoxx 600, le groupe de luxe Kering s'envole de 9,66% après un troisième trimestre nettement meilleur qu'attendu grâce entre autres à sa marque Gucci, ce qui rassure les investisseurs sur l'évolution de la demande chinoise.

Le titre signe la deuxième plus forte hausse du Stoxx et entraîne dans son sillage LVMH (+3,18%) et Hermès (+3,34%).

Egalement dans le vert, Safran gagne 4,9% et Vinci 6,74% après avoir fait état d'un chiffre d'affaires trimestriel supérieur aux attentes.

En baisse, le fabricant de semi-conducteurs STMicroelectronics recule de 7,54% sanctionné pour des prévisions jugées décevantes pour le quatrième trimestre dans un contexte de marché fébrile. Deutsche Bank recule de 3,18% après l'annonce d'un bénéfice trimestriel en chute libre et d'une contraction de son revenu annuel.

TAUX

Sur le marché obligataire, le rendement des obligations allemandes à 10 ans remonte à plus de 0,41% après être tombé à 0,39% en réaction à la déception des indices PMI. Le 10 ans français évolue autour de 0,78%, au plus bas en trois semaines.

Les rendements italiens évoluent également en baisse au lendemain de la nette hausse qui a suivi le rejet par le Commission européenne du budget prévisionnel de l'exécutif italien.

Le 10 ans italien est à 3,548%, en baisse de 3,6 points de base.

es investisseurs attendent maintenant la réunion de la Banque centrale européenne jeudi, suivie d'une conférence de presse durant laquelle Mario Draghi pourrait évoquer les répercussions éventuelles de la baisse des marchés mondiaux et des difficultés italiennes sur la politique monétaire.

PÉTROLE

Sur le marché pétrolier, le Brent est stable à 76,5 dollars le baril et le brut léger américain gagne 0,5% à 66,8 dollars.

(Edité par Marc Angrand)

par Laetitia Volga