Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en repli entre 0,1% et 0,5% après un bond de plus de 2% à la clôture mercredi.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,69% à 5.017,53 vers 12h50 GMT. À Francfort, le Dax avance de 0,28% et à Londres, le FTSE s'adjuge 0,79%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 prend 0,29%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro gagne 0,38% et le Stoxx 600 monte de 0,29%.

Les marchés actions sont rassurés par les propos de Jerome Powell, le président de la banque centrale américaine, qui a semblé signaler que la Fed s'approchait de la fin de ses relèvement de taux, ceux-ci se trouvant désormais selon lui "juste en dessous" d'un niveau neutre.

"Il est clair que les commentaires de Jerome Powell sur le taux d'intérêt neutre ont modifié les attentes du marché en ce qui concerne la politique de la Fed", a déclaré Jane Foley, chargée de la stratégie devises chez Rabobank à Londres. "C'est une facteur positif pour l'appétit pour le risque".

Sur le front commercial, les inquiétudes demeurent néanmoins avant la rencontre prévue samedi entre le président Donald Trump et son homologue Xi Jinping en marge du sommet du G20 en Argentine.

Le représentant américain au Commerce, Robert Lighthizer, a dit mercredi étudier les moyens à sa disposition pour relever les droits de douane imposés par les Etats-Unis sur les importations d'automobiles chinoises, à hauteur des tarifs douaniers instaurés par la Chine sur les véhicules américains importés.

Sur le plan macroéconomique en Europe, les intervenants ont pris connaissance d'un détérioration, à un rythme moins marqué qu'attendu, du sentiment économique dans la zone euro. Les chiffres de l'inflation allemande de novembre sont attendus à 13h00 GMT, avant l'indice des prix PCE aux Etats-Unis à 13h30 GMT

VALEURS EN EUROPE

En Europe, Safran progresse de 5,09%, à la suite de la présentation de ses perspectives de résultats.

Le titre Soitec grimpe en tête du SBF 120 (+8,17%) après avoir annoncé mercredi soir un résultat opérationnel courant en hausse de 85% à 41,6 millions d'euros au premier semestre 2018-2019 et laissé inchangé ses perspectives annuelles.

Ubisoft prend 5,72%, soutenu par une note favorable de Midcap Partners.

Alors que le secteur immobilier aurait pu profiter de la perspective d'un ralentissement de la hausse des taux aux Etats-Unis, son indice Stoxx enregistre la plus forte baisse en Europe (-0,87%), pénalisé par la chute de 35,49% d'Intu Properties.

Le consortium d'investisseurs emmené par le vice-président d'Intu Properties, John Whittaker, a renoncé au projet d'offre d'achat du groupe britannique d'immobilier commercial. Le concurrent Hammerson perd 5,32% dans la foulée.

TAUX

Les déclarations de Jerome Powell ont provoqué un repli des anticipations de hausse de taux et des rendements des emprunts d'Etat.

Le rendement des Treasuries à 10 ans, en baisse de plus de deux points de base, évolue sous 3,02%, son plus bas niveau depuis le 18 septembre.

La tendance pourrait évoluer avec la publication, à 13h30 GMT, de l'indice des prix "core PCE", la mesure d'inflation la plus surveillée par la Réserve fédérale américaine.

Dans le sillage du marché obligataire américain, le 10 ans allemand recule à 0,329%.

La tendance est également à la détente pour les rendements italiens en prévision d'une adjudication d'obligations à 5 et 10 ans.

CHANGES

Sur le marché des changes, le dollar tente de reprendre des couleurs, après avoir été pénalisé la veille par le changement de ton de Jerome Powell, à quelques jours de la rencontre entre Donald Trump et Xi Jinping sur le commerce.

"Selon nous, les tensions commerciales vont se poursuivre pendant un certain temps. Dans cette hypothèse, l'appétit pour le risque reste sous pression et le dollar reste sur une base solide", commente Jane Foley.

La monnaie américaine grappille 0,04% face à un panier de devises internationales dont l'euro, qui évolue à 1,1378 dollar.

La livre sterling abandonne plus de 0,4% face au dollar et 0,5% face à l'euro au lendemain de l'avertissement de la Banque d'Angleterre sur un possible choc pour l'économie britannique plus violent que la crise financière de 2008 en cas de Brexit sans accord.

PÉTROLE

Les cours du pétrole remontent après être tombés à un plus bas depuis octobre 2017 toujours en raison de craintes d'une offre excédentaire.

Le brut léger américain reprend 1,33% à 50,88 dollars après être descendu à 49,41 dollars et le Brent évolue sous les 60 dollars le baril.

(Avec Dhara Ranasinghe à Londres, édité par Blandine Hénault)

par Laetitia Volga