À Paris, le CAC 40 perd 0,46% à 4.996,18 points vers 12h35 GMT. À Francfort, le Dax abandonne 0,17% tandis qu'à Londres, le FTSE progresse de 0,35%, soutenu par son exposition à l'énergie dans le sillage de la hausse des cours du pétrole.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 se replie de 0,03%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro cède 0,35% et le Stoxx 600 recule de 0,06%.

Si l'économie américaine reste robuste, comme en atteste le rapport sur l'emploi en janvier, l'inquiétude est plus grande dans la zone euro, où le moral des investisseurs est tombé à son plus bas niveau depuis plus de quatre ans, selon l'enquête mensuelle de l'institut Sentix publiée lundi.

En Chine, où les marchés resteront fermés toute la semaine pour cause de nouvel an lunaire, l'indice Caixin-Markit des directeurs d'achats du secteur des services est ressorti samedi légèrement au-dessus du consensus.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Du côté des entreprises, la saison des publications trimestrielles bat son plein et les résultats qu'annoncera Alphabet après la clôture de Wall Street sont très attendus. Selon Credit Suisse, 64,3% des sociétés du S&P 500 ont publié leurs résultats du quatrième trimestre, et 2,9% d'entre elles ont fait mieux que prévu sur leur bénéfice par action, contre un taux de 4,9% lors des trois dernières années.

VALEURS EN EUROPE

Parmi les plus fortes baisses sectorielles en Europe le secteur de l'automobile (-1,6%) et celui des matières premières (-0,35%) sont de nouveau pénalisés par les inquiétudes persistantes liées à la croissance en Chine, qu'un seul indicateur meilleur prévu ne saurait apaiser.

ArcelorMittal cède 1,89% et Renault perd 2,24%.

Les banques souffrent aussi, à commencer par Julius Baer, qui abandonne 4,58%, une des plus fortes baisses du Stoxx 600, après l'annonce d'un bénéfice trimestriel inférieur aux attentes.

A Paris, Société générale perd 2,64%, BNP Paribas 2,04% et Crédit agricole 2,05%.

A la baisse encore, Ryanair recule de 2,81% après l'annonce d'une perte de 20 millions d'euros sur le trimestre octobre-décembre, conséquence d'une baisse des prix que la compagnie aérienne s'attend à voir durer.

A l'opposé, le compartiment du pétrole et du gaz progresse de 0,53% avec la remontée des cours du baril.

En tête du Stoxx 600, WireCard rebondit de 17,88%; le spécialiste allemand des technologies de paiement a de nouveau réfuté les informations du Financial Times sur des soupçons de malversations liées à sa filiale à Singapour.

TAUX

Sur le front de la dette souveraine, le rendement des Treasuries à 10 remonte doucement vers 2,7%.

Alors que les rendements obligataires de référence de la zone euro sont pratiquement inchangés - à 0,165% pour le dix ans allemand - ceux des emprunts d'Etat italiens ont inscrit des plus hauts de trois semaines en début de séance, les investisseurs restant préoccupés par les signes de dégradation de l'économie de la péninsule, entrée en récession fin 2018.

CHANGES

Le billet vert reste globalement bien orienté face aux autres grandes devises: l'"indice dollar", qui mesure ses fluctuations contre un panier de référence, progresse de 0,1% environ, amplifiant ainsi ses gains de vendredi après les chiffres de l'emploi américain.

L'euro se stabilise autour de 1,1445 dollar, peu aidé par les craintes entourant l'économie italienne et la faiblesse de l'indice Sentix.

PÉTROLE

La hausse des cours du pétrole s'estompe mais le baril de Brent et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) se maintiennent à des pics de plusieurs mois après une forte hausse favorisée par la baisse de la production de l'Opep en janvier et la perspective de voir de nouvelles sanctions américaines visant le Venezuela exercer une pression supplémentaire sur l'offre globale.

(Édité par Blandine Hénault)

par Patrick Vignal