Cette information a aussi pesé brièvement sur les indices européens qui maintiennent néanmoins leurs gains à la mi-journée. À Paris, le CAC 40 gagne 0,63% à 5.339,87 vers 12h35 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,38% et à Londres, le FTSE grimpe de 0,61%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 avance de 0,67%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,54% et le Stoxx 600 de 0,69%.

Après avoir exclu mercredi l'hypothèse d'une sortie sans accord de l'Union européenne, les députés britanniques se prononcent dans la soirée sur un éventuel report de la rupture, pour le moment programmée le 29 mars.

"L'accord et la sortie sans accord ont été refusés par le Parlement. Les parlementaires devraient donc voter pour un délai aujourd'hui. Mais qu'en faire ?", s'interroge Frédéric Rollin, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM.

"Tout d'abord il faudra convaincre l'Europe de l'accepter. Sur ce point, la position européenne est ferme, l'accord négocié est le seul possible. Une renégociation pour un accord plus souple, à la norvégienne, semble désormais loin. L'option la plus citée est celle d'un nouveau referendum où la question même du Brexit serait posée".

Face au dossier incertain du Brexit, les investisseurs européens semblent occulter la progression moins importante que prévu de la production industrielle chinoise, ressortie en hausse de 5,3% en rythme annuel en janvier-février alors que les économistes interrogés par Reuters anticipaient une progression de 5,5%.

VALEURS EN EUROPE

La cote en Europe reste animée par des publications de résultats. Lanterne rouge du Stoxx 600, Lufthansa recule de 5,17% après une marge pour 2018 et des prévisions pour 2019 jugées décevantes.

A l'inverse, Lagardère est plébiscité (+5,03%) après avoir dit, à l'occasion de la publication de ses résultats annuels, espérer engranger au total plus d'un milliard d'euros à l'issue d'un vaste programme de cessions.

Le groupe a par ailleurs redit avoir étudié une possible offre de rachat sur Elior avant d'y renoncer au vu des investissements nécessaires, à ses yeux, au cours des premières années, ce qui dope l'action du groupe de restauration collective (+1,87%).

Toujours à Paris, Casino recule de 2,79% après avoir pris jusqu'à 1,9% en réaction à la publication de ses résultats annuels et de prévisions financières à trois ans pour son activité en France.

Iliad (+2,85%) est aussi plébiscité, l'opérateur télécoms ayant revendiqué plus de 100.00 abonnées pour sa nouvelle Free Box Delta dont le succès était jugé crucial pour les perspectives du groupe en difficulté sur le marché de la téléphonie mobile.

A Milan, le groupe de défense Leonardo grimpe de 12,02% après la publication d'un chiffre d'affaires 2018 meilleur que prévu.

Le niveau élevé des cours du brut profite par ailleurs aux valeurs pétrolières en Bourse, dont l'indice Stoxx avance de 1,03%. A Paris, TechnipFMC signe de loin la plus forte hausse du CAC: +5,42%.

L'indice Stoxx des ressources de base enregistre l'une des rares baisses sectorielles (-0,48%), les inquiétudes concernant les tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine pénalisant les cours des métaux industriels.

CHANGES

La livre sterling abandonne 0,57% face au dollar, autour de 1,326, après avoir gagné 2% la veille et touché un plus haut depuis juin 2018, à 1,3383.

"L'Union européenne a mis sous pression le Royaume-Uni en disant que le vote du Parlement sur un Brexit sans accord ne signifiait pas que cela n'arriverait pas. Cet élément particulier maintient un plafond sur le cours de la livre", commente Naeem Aslam, chez Think Markets.

L'euro retombe sur le seuil de 1,13 dollar et l'"indice dollar", qui mesure ses fluctuations face à un panier de devises de référence, prend 0,19%.

TAUX

Le rendement des Treasuries à dix ans est en légère hausse autour de 2,621%, après avoir déjà profité la veille de la tendance positive sur les Bourses et de la publication d'une faible progression des prix à la production aux Etats-Unis.

En Europe, le 10 ans allemand est quasi stable à 0,07%.

PÉTROLE

Les contrats de référence sur le brut évoluent à des plus hauts de l'année, portés par les réductions de production mises en oeuvre par l'Opep et par les sanctions américaines contre le Venezuela et l'Iran.

Le baril de Brent monte à 67,85 dollars, après avoir franchi plus tôt en séance le seuil de 68 dollars pour la première fois depuis novembre. Le baril de brut léger américain (WTI) évolue autour de 58,40 dollars.

(Édité par Blandine Hénault)

par Laetitia Volga