New York (awp/afp) - Wall Street évoluait en hausse vendredi à la mi-séance après des indicateurs économiques interprétés positivement, le mouvement de rebond des indices se poursuivant après une lourde chute la semaine dernière: le Dow Jones prenait 0,65% et le Nasdaq 0,41%.

Vers 17H15 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average gagnait 163,48 points à 25.363,85 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, avançait de 29,68 points à 7.286,11 points.

L'indice élargi S&P 500 progressait de 0,57%, ou 15,56 points, à 2.746,76 points.

"Les investisseurs ne sont plus saisis par la peur qui les a paralysés la semaine dernière et le marché des actions est sur le point de boucler sa meilleure semaine en deux ans", a indiqué Chris Low de FTN Financial.

Les trois principaux indices de Wall Street se dirigeaient vers une progression hebdomadaire de plus de 4%.

La semaine dernière, "l'ampleur de la chute avait été liée au courtage électronique qui avait exacerbé la volatilité et touché l'ensemble des secteurs sans distinction. Il ne s'agissait pas de changement réel dans les fondamentaux économiques et les marchés en ont conscience", a réagi Maris Ogg de Tower Bridge Advisors.

La présidente de cette société d'investissement ajoute que le niveau de valorisation des entreprises (le rapport entre leurs croissance à douze mois et leurs cours de Bourse) a reculé près de la moyenne généralement observée, signe d'un environnement plus "raisonnable".

Des sujets d'incertitude demeurent toutefois selon elle, dont les niveaux de déficits américains et la nouvelle administration à la tête de la banque centrale américaine (Fed).

"La correction boursière (la semaine dernière) ne devrait pas avoir de grande incidence sur la croissance économique, mais les mesures sur la confiance (des consommateurs et des chefs d'entreprises) mériteront un examen minutieux", a estimé quant à lui Mickey Levy de Berenberg.

Publié vendredi, le moral des ménages américains s'est justement nettement amélioré en février selon une estimation préliminaire de l'Université du Michigan.

- Compétitivité stimulée -

Deux autres indicateurs ont été publiés vendredi: une augmentation plus élevée qu'anticipé des mises en chantier de logements et une forte hausse des prix à l'importation en janvier, principalement liée à la baisse du dollar selon les analystes.

"Il y a un point positif très important avec cet indicateur: la compétitivité des entreprises américaines à l'étranger va être fortement stimulée, du moins davantage qu'elle ne va augmenter les coûts. C'est d'autant plus vrai que l'économie américaine est de nature exportatrice", a noté Mme Ogg.

Le marché obligataire se détendait nettement: le rendement de la dette américaine à 10 ans reculait à 2,858% contre 2,910% la veille. Il avait culminé jeudi en séance à 2,94%, un plus haut en quatre ans.

Celui sur la dette à 30 ans baissait à 3,117% contre 3,164% la veille.

Parmi les valeurs du jour, les secteurs de l'acier et de l'aluminium progressaient après des annonces de l'administration Trump sur de potentielles restrictions à l'importation: US Steel bondissait de 10,05% à 42,91 dollars et Alcoa avançait de 2,80% à 48,90 dollars.

Coca-Cola progressait (+0,89% à 45,18 dollars). Le marchand de sodas et de boissons non-alcoolisées américain a enregistré au 4e trimestre une perte nette en raison de charges liées à la réforme fiscale et son chiffre d'affaires a baissé de 20%, tout en se révélant supérieur aux attentes.

Le groupe agroalimentaire Kraft Heinz chutait (-3,60% à 70,09 dollars) après avoir publié des résultats trimestriels inférieurs aux attentes des analystes.

Le fabricant de semi-conducteurs Qualcomm (+0,66% à 65,71 dollars) a indiqué vendredi qu'il jugeait toujours les propositions de son concurrent Broadcom (-0,50% à 250,58 dollars) insuffisantes pour donner suite à ses offres de fusion.

General Electric, qui traverse une passe difficile, montait (+2,36% à 15,20 dollars) après avoir annoncé jeudi qu'il allait se séparer de ses activités d'éclairage à l'étranger.

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