La Bourse de New York a débuté en baisse mardi matin après l'avertissement lancé par Apple sur son chiffre d'affaires, mais fait néanmoins preuve d'une bonne résistance compte tenu de l'ampleur du 'warning' émis par le géant technologique californien.

L'indice S&P 500 - qui était anticipé en repli de 0,5% avant l'ouverture - ne perd pas plus de 0,3% en fin de matinée, tandis que le Nasdaq limite ses pertes à moins de 0,1%.

L'alerte d'Apple a ravivé les craintes d'un impact marqué de l'épidémie de Covid-19 et contribue au sentiment d'inquiétude des investisseurs.

Apple cède en effet plus de 2% après avoir déclaré qu'il n'atteindrait pas sa prévision de chiffre d'affaires ce trimestre, une annonce 'choc' puisque son trimestre ne se finira pas avant la fin du mois de mars.

La raison de la résistance des marchés américains semble surtout résider dans la faiblesse des taux d'intérêt, qui évoluent à des niveaux historiquement bas et offrent une alternative peu enthousiasmante, et dans l'assurance d'une probable intervention de la Fed si la propagation du virus venait à s'aggraver.

'N'oublions pas également que l'incertitude, facteur important d'aversion aux risques des investisseurs a fortement reculé avec la trêve dans la guerre commerciale et la mise en oeuvre d'un Brexit ordonné', rappellent les stratèges d'Oddo BHF AM.

Le gestionnaire d'actifs parisien dit ne pas douter que les marchés d'actions reprendront le chemin de la hausse à condition que l'épidémie soit contenue dans les prochaines semaines.

En attendant, Oddo recommande aux investisseurs de favoriser la 'qualité' et les valeurs les moins exposées aux effets macroéconomiques du virus, notamment au sein des secteurs des télécommunications, de la grande consommation et de l'immobilier.

Pourtant, les indicateurs économiques publiés dans la matinée ne reflètent pas encore l'impact de l'épidémie de coronavirus sur l'activité économique.

En effet, l'indice 'Empire State' de la Fed de New York a affiché une hausse sensible en février pour s'établir à +12,9, après +4,8 en janvier, alors que le consensus anticipait pour sa part une relative stabilité de l'indice à +5 en février.

Côté valeurs, Walmart gagne du terrain après avoir relevé son dividende suite à un quatrième trimestre certes marqué par une baisse de son résultat opérationnel, mais aussi par une hausse de son profit net.

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