La fête a failli être totale à Wall Street en cette veille de pont du 4 juillet mais elle été gâchée en fin de séance par les chiffres concernant les contaminations au Covid-19, avec plus de 10.000 cas quotidiens en Floride, qui représente 20% des 10.000 cas enregistrés mercredi aux Etats Unis.
Durant le pic de pandémie début avril, le nombre de cas plafonnait à 35.000 avant de retomber jusqu'à fin mai.
Le nombre de décès reste quasi stable mais cela s'est passé de la même façon en mars, les complications mettent 15 jours à 3 semaines à se développer, et cela commence à devenir critique au Texas et en Arizona.

Au final, le Dow Jones a gagné 0,36% à 25.827 (soit +3,3% hebdo) après avoir affiché près de +2% au plus haut à 26.204Pts.

Le S&P-500 grappille +0,45%, à 3.130 (quatrième séance de hausse consécutive) mais finit à bonne distance des 3.165Pts inscrits vers 16H (il gagne +4% en 4 séances).

Le Nasdaq Composite a gagné 0,52% à 10.207 après un nouveau record historique à 10.310 en séance.
Le Nasdaq-100 fait encore mieux avec un nouveau zénith à 10.430 et flirte désormais avec les +20% de hausse annuelle (+19% en clôture et +4,5% hebdo), dans le sillage de Tesla (+8% à 1.210$) et des FANGMAN dont la capitalisation combinée atteint 6.750Mds$ (plus que le PIB de l'Allemagne et du Royaume Uni combinés).

Tesla 'bat le consensus' avec 92.000 véhicules 'livrés' au 2ème trimestre (souvent aux propres concessionnaires de Tesla) mais ce chiffre est en repli par rapport au T4 2019 et T1 2020... mais ce n'est pas grave, c'est 'meilleur que prévu'... et la capitalisation de Tesla flirte avec les 225 milliards de $, contre 204Mds$ pour Toyota, avec un chiffre d'affaire 7 fois supérieur.

Le 'NFP' (chiffres de l'emploi) dévoilé par le département du travail fut littéralement époustouflant : les créations d'emplois ont explosé en juin à 4,8 millions contre 3 à 3,25 millions anticipé... c'est 50% de plus que prévu.
Mais surtout, ADP avait recensé la veille +2.369.000 emplois dans le secteur privé américain (contre 3.000.000 anticipé), un chiffre qui ne comptabilise pas les fonctionnaires, naturellement.

Autrement dit, l'écart entre le 'privé' et le NFP atteint plus de 2,5 millions de salariés : cela s'expliquerait-il par un recrutement massif de fonctionnaires ?
Pourtant, cette catégorie a été peu touchée par le chômage.
Enfin, les 4.8 millions d'emplois ne sont qu'une 'extrapolation' à partir de données dont la collecte s'est arrêtée le 13 juin, un 'tout petit détail' certainement (en fait, la crédibilité de ces +4,8 millions est très faible car le nombre de sans emplois n'a que peu diminué en 1 mois).

Le taux de chômage ressort à 11,3% contre 12,5% anticipé mais là encore, apparaît un 'gap' énorme par rapport au cumul des données hebdomadaires: la semaine dernière par exemple, le nombre de demandeurs n'a reculé que de -55.000 rapport à la semaine précédente qui était déjà décevante (à 1.427 millions contre 1.482Mns) alors que le nombre total d'indemnisations avoisine encore 20 millions..
Comment 4.8 millions d'emplois ont-ils pu être créés sans que le chômage hebdomadaire ne ressorte en baisse d'au moins 200.000, chaque semaine ?

Le NFP est tellement 'tonitruant' (peu importe son degré de crédibilité) qu'il écrase touts les autres données économiques, comme le déficit commercial des États-Unis qui s'est creusé de +9,7% à -54,6 milliards de dollars en mai 2020, selon le Département américain du Commerce, contre -49,8 milliards le mois précédent (révisé à la hausse de -49,4 milliards en estimation initiale) alors que le consensus l'anticipait en retrait de 52Mds$ en mai.

Côté valeurs, le Nasdaq a été dopé non seulement par Tesla mais aussi par Incyte +3,7%, eBay +2,6%, Fastenal +2,4%, Qualcomm +2,3%, Applied Materials +2,2%...
Quelques replis avec American Airlines -2,4%, Netflix -1,8%, Facebook -1,7%, Workday -1,5%

Petit sursaut des pétrolières avec un baril à 40,3$ (+1,2%) : Diamondbak +5%, Hess +3,3%, Marathon Petroleum +2,9%, Conoco et Nal Oilwell +2,5%.





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