La Bourse de New York a fini en hausse mardi sur les signes supplémentaires de déconfinement et les espoirs de reprise économique qui l'emportent sur les craintes liées à la pandémie de coronavirus et sur les inquiétudes liées au mouvement de colère qui secoue les Etats-Unis depuis la mort de George Floyd lors de son interpellation par la police de Minneapolis.

En fin de séance, l'indice Dow Jones gagne 267,63 points, soit 1,05%, à 25.742,65.

Le S&P-500, plus large, prend 25,09 points, soit 0,82%, à 3.080,82. Le Nasdaq Composite avance de son côté de 56,33 points (0,59%) à 9.608,38 points.

Les valeurs technologiques, de même que les valeurs cycliques notamment industrielles et financières, ont été les principaux vecteurs de cette hausse.

L'indice sectoriel ARCA Airline du transport aérien gagne 3,8% avec la reprise lente mais constante du trafic aérien.

Le Nasdaq, le S&P-500 et le Dow, les trois indices vedettes de la place new-yorkaise, ne sont plus désormais qu'à 2%, 9% et 13% de leurs records à la clôture.

Le S&P-500 et le Nasdaq en sont par ailleurs à six séances dans le vert sur les sept dernières journées de cotation.

"Le marché ne prête pas attention aux problèmes potentiels que ces manifestations pourraient avoir sur l'économie au niveau local", avance Peter Cardillo, économiste chez Spartan Capital Securities à New York en allusion aux manifestations et aux violences qui secouent de nombreuses villes du pays depuis la mort de George Floyd.

"Si les violences continuent, cela pourrait aggraver l'impact du coronavirus sur les entreprises", ajoute-t-il cependant. "Beaucoup de magasins fermeraient; il y aurait des couvre-feux; les gens ne pourraient plus faire leurs courses et cela porterait un coup supplémentaire à l'économie."

Mais pour l'instant, les espoirs placés par les investisseurs dans le scénario d'une reprise économique rapide grâce à la levée des mesures de confinement et de distanciation physique dans de nombreux pays continue de favoriser le retour sur les actifs risqués.

Les investisseurs attendent à présent les nouveaux chiffres sur l'emploi du département américain du Travail, attendus vendredi, pour avoir une meilleure image de l'étendue des dégâts économiques provoqués par la pandémie.

(Stephen Culp; version française Henri-Pierre André)