L'indice Dow Jones a cédé 0,13%, soit 28,69 points, à 21.783,40. Le S&P-500, plus large, a perdu 5,07 points, soit 0,21%, à 2.438,97. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 7,08 points (-0,11%) à 6.271,32.

Le symposium de Jackson Hole (Wyoming) sera dominé vendredi par les interventions de Janet Yellen, la présidente de la Réserve fédérale (Fed) et de son homologue à la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, même si les marchés n'attendent aucune annonce spectaculaire.

A ce stade de la semaine, les trois principaux indices affichent une hausse hebdomadaire de plus de 0,5%, ce qui, si elle se confirme, permettrait au Dow Jones et au S&P d'interrompre une série de deux semaines de suite de pertes.

Ces deux semaines, qui avaient représenté le repli le plus prononcé du S&P 500 sur une telle période depuis la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle du 8 novembre, avaient été marquées par l'escalade verbale, quelque redescendue depuis, entre Washington et Pyongyang et par des turbulences politiques à répétition à la Maison blanche.

"On s'approche de Labor Day (journée fériée tombant le 4 septembre cette année), la saison des résultats est terminée. Nous nous sommes habitués à de gros événements et, en ce moment, il ne se passe pas grand-chose", a estimé Mark Spellman, gérant de portefeuille chez Alpine Funds.

Les indicateurs du jour n'ont en outre guère enthousiasmé les acteurs de marché, avec, d'un côté une hausse moins forte que prévu du nombre des inscriptions au chômage mais, de l'autre, une baisse inattendue des reventes de logements.,

Le billet vert a toutefois tiré parti des statistiques hebdomadaires sur l'emploi pour progresser face à un panier de devises internationales, ce qui n'empêche pas le billet d'être en baisse de 14% par rapport au seul euro depuis le début de l'année.

La bonne tenue de la devise américaine a contribué à faire reculer les cours du pétrole, qui ont surtout pâti de la fermeture préventive de certaines raffineries à l'approche de l'ouragan Harvey, annoncé comme très violent.

LE PLAFOND DE LA DETTE

Malgré le repli du marché actions, le prix des emprunts du Trésor a reculé, tout comme les cours de l'or, deux actifs qui avaient fortement progressé ces derniers temps.

Dans la journée, Donald Trump s'en est une nouvelle fois pris aux élus du Congrès en qualifiant de "bazar" la procédure législative sur le sujet du plafond de la dette, soit le montant maximal que le gouvernement américain est autorisé à emprunter pour satisfaire ses obligations légales.

Plus tard, le président de la Chambre des représentants Paul Ryan a dit que la chambre basse du Congrès allait adopter le projet de loi prévoyant un relèvement de ce plafond.

Cela n'empêche toutefois pas certains acteurs de marché de continuer à s'interroger sur la capacité du président américain à obtenir du Congrès qu'il vote les mesures phares de son programme électoral, comme par exemple celui de la reforme fiscale.

L'indice regroupant les valeurs liées aux biens de consommation de base a chuté de 1,34%, accusant de loin la plus forte baisse sectorielle, sous le coup notamment du plongeon de 9,54%, à 107,51 dollars, de l'action J.M Smucker après que le groupe agro-alimentaire a annoncé des résultats jugés décevants et abaissé ses prévisions.

Le groupe a également pâti de l'annonce faite par Amazon.com de l'obtention du feu vert des autorités de la concurrence au rachat pour 13,7 milliards de dollars de la chaîne de magasins bio Whole Foods.

Le géant du commerce internet a précisé qu'il allait finaliser lundi la transaction. Derrière J.M. Smucker, l'enseigne de supermarchés Kroger a accusé la deuxième plus forte baisse du S&P 500, avec un repli de 8,10%.

Quelque 5,27 milliards d'actions ont été échangées contre une moyenne quotidienne de 6,08 milliards observée ces dernières semaines.

(Benoit Van Overstraeten pour le service français)

par Kimberly Chin