New York (awp/afp) - La Bourse de New York tentait de consolider les gains de la semaine dernière à l'ouverture lundi alors que Donald Trump a prolongé les mesures destinées à contenir l'épidémie de coronavirus, même si la chute de l'action Boeing pesait sur le Dow Jones.

L'indice vedette de Wall Street gagnait 0,25% vers 14H10 GMT, à 21.691,46 points, après avoir temporairement plongé dans le rouge. Le constructeur aéronautique Boeing, qui représente une part importante du Dow Jones, plongeait de 11,5% alors qu'ont débuté les discussions sur les détails et conditions auxquels le gouvernement va accorder son aide financière.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, s'appréciait de 1,41%, à 7.608,28 points, et l'indice élargi S&P 500 gagnait 0,91%, à 2.564,59 points.

Wall Street avait fini en net recul vendredi dans un marché toujours fragilisé par la crise sanitaire et ses conséquences sur l'économie, mais avait vivement rebondi sur l'ensemble de la semaine: le Dow Jones Industrial Average avait enregistré une hausse hebdomadaire de 17,6% et le Nasdaq de 9,1%.

"Les nouvelles concernant le Covid-19 en tant que telles ne se sont pas vraiment améliorées (pendant le week-end), mais les nouvelles concernant les efforts pour le garder sous contrôle l'ont été et cela semble ragaillardir l'état d'esprit des investisseurs", remarque Patrick O'Hare, de Briefing.

La pandémie de nouveau coronavirus a fait au moins 34.610 morts dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine, selon le dernier bilan établi par l'AFP lundi à 11h00 GMT. Et plus de 727.080 cas d'infection ont été officiellement diagnostiqués dans 183 pays et territoires depuis le début de l'épidémie.

Les États-Unis sont désormais le pays le plus touché, avec 143.055 contaminations officiellement recensées, dont 2.514 décès.

Le président américain a reculé dimanche sur un possible allègement des restrictions visant à ralentir la propagation du coronavirus, reconnaissant que les Etats-Unis n'avaient pas encore connu le pic de la pandémie.

Pour le marché, "l'idée est que la prolongation de ces mesures va aider à contenir l'expansion du coronavirus, ce qui est ce que tout le monde souhaite car une baisse du nombre de cas représenterait un important signal pour une éventuelle détente des mesures paralysant actuellement l'économie", souligne M. O'Hare.

- Annonces prometteuses -

Les acteurs du marché étaient aussi réconfortés lundi par les annonces prometteuses de plusieurs grands groupes pharmaceutiques, comme Abbott Laboratories (+8,15%) qui travaille sur un test de dépistage du coronavirus en cinq minutes ou Johnson & Johnson (+5,56%) qui prévoit de lancer un essai clinique pour un vaccin en septembre.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine reculait encore, à 0,62% contre 0,73% vendredi à la clôture.

Les compagnies aériennes étaient de nouveau dans le rouge lundi alors que deux hauts responsables de l'administration Trump ont déclaré dimanche que l'Etat américain pourrait prendre des participations dans les entreprises du secteur. Le vaste plan de sauvetage adopté par la Congrès américain prévoit actuellement quelque 50 milliards de dollars pour les compagnies aériennes, la moitié sous la forme de prêts garantis, et l'autre de subventions directes.

American Airlines perdait 13,50%, United Continental 12,24%, Delta 8,48% et JetBlue 7,18%.

Les croisiéristes étaient aussi durement touchés, Royal Carribean Cruises chutant de 14,12%, Carnival 14,37% et Norwegian Cruise 13,81%.

Les majors ExxonMobil et Chevron perdaient respectivement 1,60% et 1,48% alors que les prix de l'or noir continuaient à chuter: à Londres, le baril de Brent est descendu jusqu'à 22,58 dollars, un niveau plus vu depuis la fin de l'année 2002, et à New York, le baril de WTI a fait une incursion sous la barre des 20 dollars.

jum/pcm