Comme en Europe, les places boursières américaines font l'objet de dégagements appuyés ce mardi, dans le cadre d'une vague de liquidation globale qui s'explique par l'intensification du conflit commercial opposant les Etats-Unis et la Chine.

En fin de matinée, le Dow Jones décroche de 1,5% à 24.599,3 points, tandis que le Nasdaq Composite lâche 1,4% à 7641,7 points.

Le président américain Donald Trump a annoncé son intention de taxer quelque 200 milliards de dollars de produits importés supplémentaires, en plus de la liste dévoilée la semaine dernière.

'Les dirigeants chinois ont d'ores et déjà dénoncé ces mesures et affirmé qu'ils défendraient au mieux les intérêt de leur pays', souligne un intervenant.

Les places asiatiques avaient très mal digéré cette annonce dans la nuit. A Shanghai, l'indice SSE Composite a dévissé de 3,8%, tandis que Tokyo parvenait difficilement à limiter la casse (-1,8%).

Facteur aggravant, le dollar reste fort, à 1,1565 face à l'euro.

'Le protectionnisme est souvent considéré comme un élément porteur pour le dollar, dans la mesure où les Etats-Unis importent davantage qu'ils exportent et ont moins à perdre que d'autres pays', explique l'analyste.

Sans surprise, les tensions commerciales provoquent une nette remontée de l'aversion pour le risque, avec un rendement de l'emprunt à 10 ans qui se tasse à 2,88%.

Pour tenter de se rassurer un peu, les investisseurs ont pris connaissance ce matin des derniers chiffres de l'immobilier, ressortis très supérieurs aux attentes au mois de mai.

Les mises en chantier ont ainsi rebondi de 5% en avril, après une chute de 3,7% en avril, contre +1,8% anticipé.

Sur le front des valeurs, Oracle (-1,4%) et FedEx (-2,5%) évoluent sur une note de faiblesse avant la parution, dans la soirée, de leurs résultats trimestriels.

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