Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais préfigurent une progression de 0,2% à 0,3% à Wall Street, qui pourrait donc inscrire de nouveaux records. Le Standard & Poor's 500 affiche pour l'instant une progression de 0,12% sur la semaine, sa sixième performance hebdomadaire positive d'affilée.

En Europe, le CAC 40 à Paris gagne 0,34% à 5.921,35 points à 12h15 GMT après un nouveau pic de plus de 12 ans à 5 947,62 et à Francfort, le Dax prend 0,16% alors qu'à Londres, le FTSE 100 recule de 0,65%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro recule de 0,26% mais le FTSEurofirst 300 abandonne 0,13% tandis que le Stoxx 600 est pratiquement inchangé.

La tendance est soutenue principalement par les déclarations de Larry Kudlow, conseiller économique à la Maison blanche, selon lesquelles les Etats-Unis et la Chine se rapprochent d'un accord commercial après de "très bons progrès" dans les discussions.

La réaction à ses propos reste toutefois modérée, les investisseurs ayant appris au fil des mois à se méfier des changements de ton successifs des deux parties.

"Larry Kudlow est le dernier officiel américain en date à exprimer son optimisme sur un accord mais des questions restent clairement en suspens sur les droits de douane et les achats chinois, sans parler de la date et du lieu de la signature de l'accord", souligne ainsi Craig Erlam analyste senior chez Oanda, pour qui "la tenue d'une cérémonie de signature cette année semble difficile à ce stade".

Les marchés gardent par ailleurs un oeil sur l'évolution des tensions politiques à Hong Kong. L'indice Hang Seng des marchés hongkongais affiche sur la semaine une chute de 4,7%, sa plus mauvaise performance hebdomadaire depuis quatre mois.

La séance à Wall Street sera animée par les chiffres mensuels des ventes au détail et de la production industrielle aux Etats-Unis.

VALEURS EN EUROPE

Parmi les hausses sectorielles les plus marquées en Europe figurent les secteurs sensibles à l'évolution des tensions commerciales, comme celui des matières premières, qui prend 0,49% et ceux de l'automobile (+0,37%) et des hautes technologies (+0,55%).

A Paris, Orange figure dans le peloton de tête du CAC 40 avec un gain de 1,64% après les informations du Financial Times selon lesquelles l'opérateur envisage une scission de ses tours mobiles au sein d'une nouvelle entité cotée, ce qui pourrait doper sa valorisation.

A Londres, BT perd 2,03% après les déclarations du Parti travailliste sur sa volonté de nationaliser le réseau à haut débit du groupe s'il remporte les élections législatives du 12 décembre.

La plus forte baisse du Stoxx 600 est pour la banque suédoise SEB, dont le cours chute de 12,27%. Le groupe a annoncé avoir été informé que son nom était cité dans un documentaire télévisé sur le blanchiment d'argent dans les pays baltes qui doit être diffusé prochainement.

TAUX

Les propos de Larry Kudlow et le regain d'intérêt pour les actions se traduisent par une remontée des rendements obligataires: celui des bons du Trésor américain à dix ans est en hausse de plus de deux points de base à 1,8446% et son équivalent allemand d'un peu plus d'un point à -0,336%.

La semaine devrait toutefois se solder par une baisse des rendements après leur forte progression des semaines précédentes.

Jeudi, les rendements américains ont profité des déclarations de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale, selon lesquelles le risque d'une dégradation marquée de la conjoncture économique aux Etats-Unis est lointain.

CHANGES

Sur le marché des devises, le mouvement général de retour vers les actifs risqués se traduit par une baisse du yen et du franc suisse, traditionnelles monnaies refuges.

L'"indice dollar", qui mesure les fluctuations du billet vert face à un panier de devises de référence, est en légère baisse et l'euro remonte vers 1,1030.

PÉTROLE

Les prix du pétrole reculent malgré l'optimisme sur le commerce, les craintes de voir le marché mondial rester excédentaire en 2020 ayant été ravivées par les déclarations de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) selon lesquelles l'Opep et ses alliés seront confrontés à "un défi majeur en 2020, la demande pour leur brut étant attendue en forte baisse".

Le Brent abandonne 0,34% à 62,07 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 0,04% à 56,75 dollars.

(Marc Angrand)