L'indice Dow Jones a gagné 62,52 points (+0,25%), à 24.768,93. Le Standard & Poor's 500, plus large, a pris 11,01 points, soit 0,41%, à 2.722,46. Le Nasdaq Composite, à forte composante technologique, a terminé sur une hausse de 46,668 points, soit 0,63%, à 7.398,295, avec notamment un gain de 0,93% pour Apple.

Le Russell 2000 a une nouvelle fois fait mieux que ces trois grands indices de référence en gagnant 1% et il a touché un record en séance et en clôture, signe de l'attrait actuel des petites capitalisations pour les investisseurs.

"Les petites capitalisations proposent une offre plus nette que les grandes sur deux moteurs fondamentaux du marché: l'abaissement du taux de l'impôt sur les sociétés et le renforcement de l'économie américaine", est-il écrit dans une note du cabinet DataTrek publiée mercredi.

Avec un gain de 10,83%, Macy's a fini largement en tête du S&P-500 en raison d'une hausse plus forte que prévu de ses ventes trimestrielles à périmètre comparable et d'un relèvement de ses objectifs annuels.

La chaîne de grands magasins a entraîné dans son sillage d'autres distributeurs comme Target (+2,94%), JC Penney (+5,5%), Kohl's (+1,95%) ou Nordstrom (+2,39%). Walmart a pris 1,91%.

Plus globalement, les annonces de Macy's ont nourri l'optimisme sur le secteur des biens de consommation discrétionnaire, au sein duquel Nike, distribué chez Macy's, a touché en séance un plus haut historique à 71,5 dollars avant de finir sur une progression de 2,65% à 71,34 dollars. Son concurrent Under Armour a été encore plus dynamique avec une hausse de 8,69%.

LE RENDEMENT À 10 ANS DES TREASURIES À 3,1%

Les bons résultats trimestriels de Macy's alimentent aussi les inquiétudes sur une accélération de l'inflation aux Etats-Unis, qui contribuent à faire grimper les rendements des emprunts du Trésor.

Le rendement à 10 ans des Treasuries a atteint 3,1% pour la première fois depuis juillet 2011, ce qui pourrait amener les investisseurs à revoir leurs arbitrages en faveur du marché obligataire au détriment des actions.

"Je crois que les obligations sont quasiment en train de devenir des alternatives attractives aux actions", dit David Carter, responsable de l'investissement chez Lenox Wealth Advisors. "Pas encore, de notre point de vue, mais comme les rendements continuent de monter, ça pourrait bientôt arriver."

Le dollar a pour sa part touché un plus haut depuis mi-décembre face à un panier de devises de référence, à 93,632, avant de réduire ses gains pour revenir vers 93,33.

Les projets économiques prêtés aux deux camps négociant la formation d'un gouvernement en Italie, bien que démentis, ont pesé sur l'euro, revenu quasiment à 1,18 dollar.

Autres facteurs de prudence sur les marchés actions, les tensions diplomatiques entre les Etats-Unis et la Corée du Nord et l'imminence de nouvelles discussions entre les Etats-Unis et la Chine pour tenter d'aplanir leur différend commercial.

"Les tweets et les droits de douane rendent le marché un peu mal à l'aise et hésitant", poursuit David Carter. "Cela n'aide pas les marchés mais cela ne les entraîne pas nécessairement à la baisse."

LES SEMI-CONDUCTEURS BRILLENT

Tous les indices sectoriels du S&P ont fini dans le vert, à l'exception des services aux collectivités ("utilities") (-0,86%), sensibles à la hausse des rendements obligataires.

Micron Technology, bénéficiant d'un début de couverture de RBC à "surperformance", et AMD, avec un relèvement de recommandation de Susquehanna, ont porté les fabricants de semi-conducteurs en s'adjugeant respectivement 4,61% et 2,97%. L'indice Philadelphia SE des semi-conducteurs a gagné 1,41%.

Du côté des fusions-acquisitions, International Paper a grimpé de 2,27% après avoir assuré mercredi qu'il ne lancerait pas une offre hostile sur le papetier Smurfit Kappa.

Le premier groupe papetier mondial a ainsi contribué à ce que les matières premières terminent en tête des hausses sectorielles avec un gain de 1,15%, d'autant que le groupe de chimie LyondellBasell a pris 2,8% sur un relèvement de recommandation de Jefferies.

Environ 6,22 milliards d'actions ont été échangées au cours de la séance sur les différents marchés américains contre une moyenne de 6,66 milliards sur les 20 séances précédentes.

Malgré le raffermissement du dollar, le pétrole, longtemps dans le rouge, a finalement terminé en hausse après l'annonce d'une contraction plus forte que prévu des stocks de brut aux Etats-Unis. Le baril de brut léger américain se traitait à quasiment 71,5 dollars et le Brent a franchi les 79 dollars.

(Avec Medha Singh à Bangalore; Bertrand Boucey pour le service français)

par Stephen Culp