Dans les premiers échanges, l'indice Dow Jones gagne 116,15 points, soit une hausse de 0,47%, à 24.947,32 points.

Le Standard & Poor's 500, plus large, progresse de 0,36% à 2.737,43 points et le Nasdaq Composite prend 0,4% à 7.432,32 points.

Le Dow Jones et le S&P 500 confirment ainsi leur remontée au-delà de leur moyenne mobile à 100 jours, qui constitue un facteur technique de soutien.

La Bourse de New York a gagné plus de 2% la semaine dernière en dépit de l'annonce par Donald Trump du rétablissement de sanctions américaines contre l'Iran, qui a globalement peu pénalisé les indices actions.

Les investisseurs, qui avaient anticipé cette décision, gardent par ailleurs l'espoir d'éventuelles concessions de Washington dans le dossier iranien.

Cet espoir a été alimenté dimanche par le changement de ton inattendu de Donald Trump sur un autre dossier, celui du géant chinois des hautes technologies ZTE: le président américain a déclaré qu'il collaborait avec son homologue chinois Xi Jinping pour permettre à ZTE de reprendre rapidement ses activités alors que les sanctions américaines menaçaient la survie même du groupe chinois.

"Les virages politiques à 180° sont loin d'être inhabituels, tout comme les annonces politiques sur Twitter. Cependant, les sanctions contre ZTE avaient des motivations juridiques, pas politiques", estime Paul Donovan, chef économiste d'UBS. "On peut désormais s'interroger sur la cohérence de la politique de sanctions envers l'Iran."

CALME EN EUROPE FACE AU RISQUE POLITIQUE ITALIEN

La Bourse de New York profite par ailleurs du repli du dollar après une vive progression qui l'a vu bondir de plus de 4% en seulement quinze jours.

L'indice dollar, qui mesure l'évolution du billet vert face à un panier de six devises de référence, recule de 0,28%.

Parallèlement, l'euro regagne 0,4% face à la devise américaine et se rapproche du seuil de 1,20 dollar, ce qui pénalise les indices boursiers en Europe.

Le CAC 40 se replie de 0,22%, le Stoxx 600 de 0,35% et le Footsie MIB à Milan de 0,22%.

Les investisseurs européens restent pour le moment calmes face à la perspective d'un gouvernement populiste en Italie. Le président Sergio Mattarella doit recevoir les représentants du Mouvement 5 étoiles (M5S) puis de la Ligue, qui cherchent à former un gouvernement de coalition, respectivement à 16h30 (14h30 GMT) et à 18h00 (16h00 GMT).

Un nom circule d'ores et déjà pour le poste de président du Conseil: celui de l'économiste Giulio Sapelli, qui dit avoir été contacté par les deux partis.

Sur le marché des taux, les rendements des emprunts souverains européens affichent des progressions de l'ordre de quatre points de base mais les investisseurs obligataires réagissent surtout aux déclarations de François Villeroy de Galhau.

Le gouverneur de la Banque de France a expliqué lors d'une conférence à Paris que la Banque centrale européenne (BCE) pourrait donner des indications supplémentaires sur le calendrier du resserrement à venir de sa politique monétaire et il a estimé que l'inflation devrait se redresser dans les prochains mois.

XEROX CHUTE, SYMANTEC SE REPREND

Au-delà des mouvements sur les autres classes d'actifs et des incertitudes géopolitiques, les marchés d'actions conservent un soutien de poids avec la saison des résultats d'entreprises, qui touche à sa fin aux Etats-Unis.

Selon des données Thomson Reuters I/B/E/S, les bénéfices par action des sociétés du S&P-500 devraient avoir augmenté de 26% au premier trimestre.

Aux valeurs, les principaux fournisseurs américains de ZTE profitent lundi des concessions de Donald Trump vis-à-vis du groupe chinois: Acacia Communications gagne 13%, Finisar 2,4% , Lumentum Holdings 4% et Oclaro 5,8%.

Xerox perd 7,7% après avoir annoncé dimanche qu'il renonçait à se faire racheter par le japonais Fujifilm pour 6,1 milliards de dollars (5,1 milliards d'euros).

NXP bondit pour sa part de 10% et Qualcomm monte de 3,2% alors que, selon Bloomberg, la Chine a repris l'examen du projet de rachat de NXP par Qualcomm pour 44 milliards de dollars.

De son côté, le spécialiste de la cybersécurité Symantec avance de 9,3% après avoir chuté de 33% vendredi en réaction à l'annonce d'une enquête interne susceptible de retarder la publication de ses comptes annuels. Le groupe a indiqué qu'il tiendrait lundi soir une conférence téléphonique pour apporter plus de précisions sur ce sujet.

Le compartiment énergétique américain gagne encore 1,01% après avoir bondi de plus de 15% depuis début avril sur fond de nette remontée des prix du pétrole.

Les cours du brut repartent à la hausse après avoir souffert de prises de profits et de signes d'augmentation de la production aux Etats-Unis. Le baril de brut léger américain (WTI) revient vers 71 dollars et celui du Brent de la mer du Nord évolue de nouveau à plus de 77 dollars.

(Édité par Marc Angrand)

par Blandine Henault