Celles-ci ont subi l'impact d'une forte baisse des cours pétrolier, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) s'étant ainsi retrouvé en séance à son plus bas niveau depuis un an et leur indice a laissé 2,39%, de loin la plus forte perte sectorielle de la journée.

En revanche les technologiques ont permis à l'indice Nasdaq Composite de terminer légèrement dans le vert.

L'indice Dow Jones a perdu 100,69 points (0,40%) à 25.286,49 points. Le S&P-500, plus large, a cédé 4,04 points (0,15%) à 2.722,18 points. Le Nasdaq Composite a gagné 1,38 point (0,02%) à 7.202,24 points. Le cours de clôture du S&P-500 est le plus bas depuis le 31 octobre.

Concernant le dossier commercial sino-américain, Larry Kudlow, le premier conseiller économique du président américain Donald Tump, a déclaré mardi que les Etats-Unis discutaient à nouveau avec la Chine sur le commerce, une évolution qu'il a qualifié de "très positive".

Un peu auparavant, le Wall Street Journal, citant des sources anonymes, rapportait que le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin s'était entretenu sur le commerce vendredi par téléphone avec le vice-Premier ministre chinois Liu He.

Le président chinois Xi Jinpin et Donald Trump doivent se rencontrer en marge d'un sommet du Groupe des Vingt (G20) qui se tiendra en Argentine et les investisseurs espèrent que les deux pays s'entendront sur les droits de douane, et sur les échanges commerciaux plus généralement, leur confrontation sur ce dossier ayant fortement pertubé les marchés financiers cette année.

"La question (du commerce) reste ouverte; c'est quelque chose qui reste en chantier", a dit Bucky Hellwig (BB&T Wealth Management). "Ca continuera de harceler les marchés à court terme, jusqu'à ce que ce soit résolu".

La "saison" des résultats trimestriels aborde sa dernière ligne droite, 91% des sociétés de l'indice S&P-500 ayant déjà publié leurs comptes et 77,5% d'entre elles ont battu le consensus, selon des données de Refinitiv.

Le volume a représenté 8,2 milliards de titres échangés, un peu en deçà de la moyenne de 8,4 milliards des 20 dernières séances.

VALEURS

L'indice S&P des technologiques a terminé pratiquement inchangé, avec un gain de 0,09%, et l'action Apple, qui avait regagné du terrain en séance, après avoir cédé 5% lundi, termine finalement sur une perte de 1%.

Goldman Sachs a abaissé ce mardi de 6% sa prévision des ventes d'iPhone et de 3,5% son estimation de chiffre d'affaires, et enfin ramené son objectif de cours de 222 à 209 dollars.

Celui des industrielles a pris 0,45%, dans le sillage des gains de Caterpillar (+0,8%) et de 3M (+0,7%).

Plus impressionnante est la performance de General Electric, qui s'adjuge 7,7%, après avoir annoncé qu'il allait lever près de quatre milliards de dollars (3,54 milliards d'euros) en accélérant un projet de vente d'une participation dans le parapétrolier Baker Hughes dans le cadre de ses efforts pour simplifier ses activités et réduire son endettement.

Home Depot a freiné le Dow Jones, en cédant finalement 0,24%, après avoir signalé un ralentissement du marché immobilier aux Etats-Unis et dit que les droits de douane risquaient de provoquer une hausse des prix et d'entraver la demande.

Boeing a cédé 2,1%, des enquêteurs indonésiens ayant découvert que la situation à laquelle aurait été confronté l'équipage d'un appareil de la compagnie Lion Air perdu en Mer de Java ne figurait pas dans le manuel de vol.

LES INDICATEURS DU JOUR

Aucun indicateur économique américain majeur n'est paru ce mardi.

LA SÉANCE EN EUROPE

Les principales Bourses européennes ont terminé en hausse mardi, à la faveur d'espoirs de détente sur le front commercial entre Washington et Pékin, d'un rebond des valeurs technologiques et d'avancées sur le dossier du Brexit, qui ont permis de compenser l'impact sur le secteur pétrolier de la chute des cours du brut et des tensions en Italie.

À Paris, le CAC 40 a terminé sur un gain de 0,85% à 5.101,85 points, et le Dax allemand a pris 1,3%. Le Footsie britannique a quant à lui été pénalisé par la vigueur de la livre sterling, avec les espoirs d'accord sur le Brexit, et a fini pratiquement inchangé (+0,01%).

L'indice EuroStoxx 50 s'est adjugé 0,96%, le FTSEurofirst 300 a gagné 0,75% et le Stoxx 600 a pris 0,67%.

TAUX

Le reflux des cours pétroliers a pesé sur les rendements des Treasuries, de par son aspect désinflationniste, incitant la Réserve fédérale à rester progressive dans son mouvement de normalisation monétaire.

Les rendements des obligations à deux, 10 et 30 ans ont terminé à leur niveau le plus bas depuis le 2 novembre.

Le marché obligataire américain était fermé lundi pour le Veterans Day.

Le reflux des rendements a été quelque peu freiné par de bonnes nouvelles sur le front du Brexit.

Les négociateurs de l'Union européenne et de la Grande-Bretagne ont fini par s'entendre sur un projet d'accord de Brexit que la Première ministre britannique Theresa May présentera mercredi à ses ministres, à moins de cinq mois de la date officielle du divorce.

CHANGES

Les bonnes nouvelles sur le front du Brexit ont permis une hausse de l'euro et du sterling, déclenchant ainsi des prises de bénéfice sur le dollar qui avait atteint lundi un pic de 16 mois de 97,693 contre un panier de devises de référence.

L'indice du dollar a ainsi laissé 0,15% à 97,397.

L'euro a gagné 0,34% à 1,12570 dollar, après avoir inscrit lundi 1,1216, un plus bas depuis juin 2017.

Il a en revanche cédé 0,48% à 86,885 pence, après être tombé dans la journée à 86,82 pence, au plus bas depuis le 26 avril.

Le sterling a pris 0,82% à 1,2955 dollar, alors qu'il avait lâché près de 1% lundi.

PETROLE

Les cours du pétrole ont terminé en forte baisse mardi sur le marché new-yorkais Nymex, avec des contrats sur le brut US tombés à des niveaux que l'on n'avait plus vus depuis un an et des contrats sur le Brent qui ont touché des planchers depuis mars dernier.

A SUIVRE MERCREDI 14 NOVEMBRE :

Journée des PIB, à commencer par le japonais dans la nuit de mardi à mercredi, suivi de l'allemand, à 7h00 GMT, et de celui de la zone euro, à 10h00 GMT.

(Avec Sruthi Shankar, Stephen Culp, Richard Leong, Gertrude Chavez-Dreyfuss, David Gaffen; Wilfrid Exbrayat pour le service français)