New York (awp/afp) - Wall Street évoluait en ordre dispersé quelques minutes après une ouverture en hausse lundi, optimiste comme en fin de semaine dernière pour l'évolution du dossier du commerce entre Washington et Pékin, mais un peu affaiblie par le secteur technologique.

Vers 14H30 GMT, l'indice vedette de la place new-yorkaise, le Dow Jones Industrial Average, grimpait de 0,37% à 25.765,33 points.

L'indice élargi S&P 500 prenait 0,13% à 2.853,82 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, perdait quant à lui 0,13% à 7.806,47 points.

La Bourse de New York avait déjà évolué en ordre dispersé sur l'ensemble de la semaine dernière, partagée entre l'espoir d'un compromis entre les deux pays et la crainte de voir la crise financière turque s'étendre à l'ensemble des pays émergents: le Dow Jones et le S&P 500 avaient progressé respectivement de 1,4% et 0,6% tandis que le Nasdaq avait reculé de 0,3%.

"Les négociations à venir entre les Etats-Unis et la Chine, qui devraient se dérouler mercredi et jeudi, aident les marchés ce matin", a commenté Patrick O'Hare de Briefing.

Cette perspective a également permis aux Bourses chinoises de terminer en hausse lundi, l'indice Hang Seng de Hong Kong ayant grimpé de 1,41%, l'indice composite de Shanghai de 1,11% et celui de Shenzhen de 0,60%.

Sensibles aux informations liées au commerce international, les multinationales Boeing et Caterpillar prenaient respectivement 0,98% et 0,37%.

Crise financière turque

Les valeurs technologiques pesaient toutefois un peu sur les indices alors que Facebook (-1,18%) et Twitter (-1,24%) reculaient.

L'indice regroupant les valeurs technologiques au sein du S&P 500 lâchait 0,44%.

Cette semaine, les investisseurs étaient dans l'attente de l'ouverture jeudi de la conférence traditionnelle des banquiers centraux à Jackson Hole (Wyoming), qui se penchera sur les causes de la "médiocre productivité" et du "déclin du dynamisme" des économies.

Cet événement va culminer vendredi par une prise de parole du patron de la banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell.

En pleine crise financière turque, "les marchés vont surveiller si les incertitudes internationales récentes vont influencer le programme de hausses de taux de la Banque centrale", ont estimé les analystes de Charles Schwab.

La même Banque centrale sera également surveillée mercredi alors qu'elle publiera le compte-rendu de sa dernière réunion de politique monétaire qui avait abouti à un statu quo sur les taux d'intérêt.

Sur le front des entreprises, Tesla reculait (-1,30%) après la publication d'une note de JPMorgan Chase mettant en doute le financement d'une potentielle opération de sortie de la Bourse, contrairement à ce qu'a récemment indiqué son PDG Elon Musk.

Apple (-0,07% à 217,42 dollars) a confirmé lundi avoir retiré des applications "illégales" de paris et de loteries sur sa boutique en ligne en Chine, à la suite de virulentes critiques de médias d'Etat, à l'heure où Pékin durcit ses contrôles sur internet.

Le géant américain des boissons non alcoolisées et des biscuits Pepsico avançait de 0,29% à 115,29 dollars après avoir annoncé le rachat du spécialiste israélien de la gazéification de boissons à domicile SodaStream pour 3,2 milliards de dollars.

Le géant de l'agro-alimentaire Tyson Foods reculait de 0,29% à 62,22 dollars suite à l'annonce du rachat de son compatriote Keystone Foods, connu notamment pour les nuggets de poulet qu'il fournit aux groupes de restauration rapide, pour 2,16 milliards de dollars.

Le marché obligataire se détendait: le taux à dix ans sur la dette américaine reculait à 2,835% contre 2,861% à la clôture vendredi, et celui à 30 ans à 2,991% contre 3,020% en fin de semaine dernière.

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