New York (awp/afp) - La Bourse de New York évoluait dans le rouge lundi, s'inquiétant des récents records du nombre de nouvelles contaminations au coronavirus aux Etats-Unis et en Europe et scrutant les négociations sur un plan de relance américain.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, baissait de 1,41% à 27.936,94 points vers 13H55 GMT.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, perdait 0,16% à 11.530,32 points.

L'indice élargi S&P 500 abandonnait 0,90% à 3.434,15 points.

Ballottée dans le sillage des négociations difficiles sur un éventuel plan de soutien économique aux Américains, Wall Street avait reculé la semaine dernière: de lundi à vendredi, le Dow Jones avait perdu 0,95%, le Nasdaq avait cédé 1,05% et le S&P 500 avait abandonné 0,53%.

"Le marché fait face à un mur de préoccupations: c'est la combinaison du coronavirus, des pourparlers sur le +stimulus+ (plan de soutien économique) et des élections", a résumé Peter Cardillo, économiste en chef pour Spartan Capital Securities.

"L'échec de toute annonce sur un plan de relance économique et l'accélération de l'épidémie de coronavirus pèsent sur le moral des investisseurs", a ajouté M. Cardillo à l'ouverture d'une semaine par ailleurs chargée en résultats d'entreprises.

L'épidémie de Covid-19 a en effet progressé le week-end dernier, la France et les Etats-Unis dépassant leurs records de cas supplémentaires. De nombreux pays européens ont imposé de nouvelles mesures pour limiter la propagation du virus.

Au sujet des mesures d'aide aux Etats-Unis, Larry Kudlow, principal conseiller économique de Donald Trump, a assuré lundi matin que les négociations entre la Maison Blanche et les démocrates "ont ralenti mais ne sont pas terminées".

Côté sociétés, après Microsoft mardi, Apple, Alphabet (maison mère de Google), Amazon et Facebook dévoileront simultanément jeudi, après la clôture de la place new-yorkaise, leurs chiffres d'affaires et leurs bénéfices de juillet à septembre.

Les résultats de Boeing, Ford, General Electric et Caterpillar sont également attendus cette semaine.

"Avec un calendrier des résultats aussi chargé, les gens oublieront peut-être l'événement historique qui va avoir lieu dans seulement huit jours", évoque JJ Kinahan de TD Ameritrade, en référence à l'élection présidentielle américain du 3 novembre.

"Mais ce ne sera sans doute pas le cas", reconnait l'expert.

Parmi les valeurs du jour, Dunkin' Brands (+14,87%), maison mère des chaînes de donuts et cafés Dunkin' et de glaces Baskin-Robbins, s'envolait après avoir confirmé être en négociations pour se vendre à la société spécialisée dans la restauration Inspire Brands.

Le fabricant américain de jouets Hasbro (-8,36%) chutait après des résultats mitigés au troisième trimestre, marqués par les solides ventes des jeux de sociétés et les difficultés de sa maison de production de dessins animés eOne, perturbée par la pandémie.

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