L'indice Dow Jones a perdu 76,01 points, soit 0,30%, à 25.451,06.

Le Standard & Poor's 500, plus large, a reculé de 18,62 points, soit 0,66% à 2.818,82. Le Nasdaq Composite, à forte composante technologique, a cédé 114,77 points, soit 1,46% à 7.737,42, son plus fort recul en pourcentage sur une séance depuis un mois.

Sur la semaine, le Dow a gagné 1,57% et le S&P-500 0,61%, tandis que le Nasdaq a perdu 1,06%.

Intel, plus forte baisse du Dow, a lâché 8,59%, en dépit de trimestriels meilleurs que prévu. Le numéro deux mondial des semi-conducteurs a été sanctionné pour le chiffre d'affaires de son activité de processeurs pour centres de données inférieur au consensus.

Twitter a abandonné 20,54%. Le réseau social a fait état d'un nombre d'utilisateurs actifs moindre qu'attendu par les analystes et prévenu que ce chiffre très suivi pourrait encore continuer à baisser avec les suppressions de comptes fictifs.

LES TECHS PERDENT PRÈS DE 2%

Les valeurs technologiques du S&P-500 ont affiché la plus forte baisse sectorielle du S&P-500, avec un repli de 1,99%.

Alphabet, la maison-mère de Google, et Microsoft, qui ont publié ces derniers jours des résultats supérieurs aux attentes, ont perdu 2,54% et 1,77%. respectivement. Apple, qui annoncera les siens mardi, a lâché 1,66%.

La pression sur les valeurs technologiques perdure, après l'avertissement lancé par Facebook sur son chiffre d'affaires. Le réseau social, qui a perdu plus de 18% jeudi, a fini en repli de 0,78%.

"Il s'agit de très grandes valeurs, très en vue", relève Chad Morganlander, gérant de portefeuille chez Washington Crossing Advisors. "Un ralentissement de la performance (de l'une d'entre elles) exerce une pression énorme sur l'ensemble (...) Cela oblige le marché à faire une pause."

Amazon, en revanche s'est adjugé 0,5%, après avoir gagné jusqu'à 4% en séance et atteint un pic à 1.880 dollars. Le géant de la distribution en ligne a annoncé un bénéfice trimestriel record et nettement supérieur aux attentes..

Sept des 11 compartiments du S&P-500 ont fini dans le rouge, le secteur de la santé accusant le deuxième plus fort un repli (-0,72%), tandis que les industrielles ont terminé à l'équilibre.

CHEVRON ANNONCE UN PROGRAMME DE RACHAT D'ACTIONS

AbbVie a perdu 3,60%, les investisseurs s'inquiétant des futures ventes de son médicament vedette Humira.

Merck a lâché 0,81%, en dépit d'un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes. Le laboratoire a déçu les investisseurs en disant qu'il conserverait probablement sa division de santé animale contrairement à son concurrent Eli Lilly(+1,49%).

Aux valeurs toujours, Exxon Mobil et Chevron, qui ont publié tous les deux des trimestriels moins bons que prévu, n'ont pas suscité la même réaction des investisseurs. Le premier a perdu 2,75%, deuxième plus forte baisse du Dow, tandis que le second, a pris 1,63%, soutenu par l'annonce d'un programme de rachat d'actions attendu de longue date par Wall Street. Chevron a réalisé la deuxième meilleure performance du Dow.

A l'inverse, Goodyear, a pris 9,45%, réalisant la troisième plus forte hausse du S&P-500. Le groupe a affiché son optimisme pour ses ventes de pneumatiques, notamment en Europe, et minimisé les conséquences de la hausse des coûts des matières premières.

Quelque 6,81 milliards d'actions ont changé de mains sur les marchés américains, à comparer avec une moyenne de 6,04 milliards au cours des 20 dernières séances.

CROISSANCE DU PIB US AU T2 CONFORME AUX ATTENTES

Focalisés sur les résultats, les marchés actions ont peu réagi à la première estimation de la croissance du produit intérieur brut (PIB) américain au deuxième trimestre, ressortie à 4,1% en rythme annualisé, conformément aux attentes. Il s'agit de sa meilleure performance depuis le troisième trimestre 2014.

L'indice PCE des dépenses de consommation hors alimentation et énergie, indicateur privilégié par la Réserve fédérale pour évaluer l'inflation, a en revanche ralenti avec une croissance de 2,0% contre 2,2% au premier trimestre.

Ces chiffres ont pesé sur le dollar, qui a effacé ses gains face à un panier de devises de référence, et a perdu 0,1%. L'euro est lui revenu autour de 1,1641.

Le rendement des Treasuries à 10 ans est retombé à 2,962%, après avoir touché un pic de six semaines à 2,988% dans la matinée.

Sur le front pétrolier, les cours étaient orientés à la baisse, mais cela n'a pas empêché le Brent d'afficher sa première hausse hebdomadaire depuis quatre semaines.

(Avec Amy Caren Daniel à Bangalore; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français.)

par April Joyner