* Confiance du consommateur à son plus haut depuis octobre 2007

* Best Buy chute après son C.A., Amazon monte après Twitch

* Burger King recule et Tim Hortons grimpe après la fusion

* Le Dow a pris 0,17%, le S&P-500 0,11%, le Nasdaq 0,29% (Actualisé avec dollar, pétrole, marché de taux)

par Chuck Mikolajczak

NEW YORK, 26 août (Reuters) - La Bourse de New York a terminé en légère hausse mardi, avec une clôture du S&P 500 au-dessus des 2.000 points pour la première fois de son histoire, après l'annonce d'une confiance du consommateur américain à son plus haut depuis octobre 2007.

La confiance du consommateur aux Etats-Unis s'est améliorée contre toute attente en août par rapport au mois précédent pour atteindre son plus haut niveau depuis près de sept ans, a montré l'enquête mensuelle par le Conference Board.

L'indice Dow Jones a gagné 29,83 points, soit 0,17%, à 17.106,70 et le S&P-500, plus large, a pris 2,10 points, soit 0,11%, à 2.000,02. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 13,29 points (+0,29%) à 4.570,64 points.

Auparavant, les Bourses européennes avaient poursuivi leur mouvement de hausse initié la veille, toujours portées par l'anticipation de nouvelles mesures de stimulation de la part de la Banque centrale européenne (BCE).

A New York, les indices Dow Jones et le S&P ont tous deux progressé 10 fois au cours des 13 dernières séances et le Nasdaq 11 fois. Mais ces gains ont souvent été obtenus dans des volumes étroits, ce qui tend à montrer que de nombreux investisseurs hésitent à poursuivre leurs achats aux niveaux actuels.

"Du point de vue de l'activité, c'est relativement calme. Nous avons franchi la barre psychologique des 2.000 points, et maintenant le S&P va tourner un peu autour de ce niveau pendant quelque temps", dit Ken Polcari, (O'Neil Securities à New York).

Malgré le récent rally, de nombreux intervenants estiment que les valeurs américaines ne sont toujours pas surévaluées.

Toutefois, une nouvelle hausse significative sera difficile dans la perspective d'un relèvement des taux de la Réserve fédérale et dans le contexte de vives tensions géopolitiques.

Kiev a rendu publique une vidéo montrant des soldats russes capturés après avoir pénétré le territoire ukrainien en "mission commandée" selon Kiev et "par erreur" pour Moscou, alors que les dirigeants des deux pays se rencontrent à Minsk.

NÉCESSITÉ D'UNE "DÉSESCALADE"

Vladimir Poutine et Petro Porochenko sont convenus de la nécessité d'une "désescalade" militaire dans l'est de l'Ukraine sans venir à bout de leurs divergences, a annoncé le président biélorusse Alexandre Loukachenko, hôte du sommet.

Outre la confiance du consommateur, d'autres données macroéconomiques aux Etats-Unis ont aussi influé sur la tendance. Les investisseurs avaient notamment pris connaissance avant l'ouverture d'une hausse record des commandes de biens durables au mois de juillet, qui s'explique largement par une explosion des commandes d'avions de ligne.

En revanche, le prix moyen des maisons a légèrement diminué en juin, selon l'enquête mensuelle S&P/Case-Shiller, alors que les économistes attendaient un chiffre inchangé.

Aux valeurs, Burger King a perdu 4,32% et Tim Hortons a avancé de 8,47% après la confirmation par le spécialiste du hamburger et la chaîne canadienne de cafés et de beignets de leur fusion qui donnera naissance au numéro trois mondial de la restauration rapide.

Amazon a pris 2,34% après l'acquisition de la plate-forme de diffusion en streaming de jeux vidéo en ligne Twitch.

Contre la tendance, Best Buy, numéro un américain de l'électronique grand public, a reculé de 6,85% après avoir fait part d'un chiffre d'affaires inférieur aux attentes pour le troisième trimestre consécutif.

Digital Ally a bondi de 14,24%, prolongeant sa hausse des dernières semaines qui a fait plus que tripler son cours. L'action du fabricant de caméras miniatures bénéfice de spéculations sur un prochain équipement en caméras des forces de police après la mort d'un adolescent noir, tué par un policier, qui a provoqué plusieurs nuits d'émeutes dans le Missouri.

Sur le marché des changes, l'euro a continué son repli entamé après les commentaires de Mario Draghi vendredi à réunion de Jackson Hole dans le Wyoming, vers ses plus bas face au dollar en près d'un an malgré un rebond en début de séance.

Sur le marché des taux, l'obligation à 10 ans de référence du Trésor américain a cédé du terrain avec un rendement à 2,40%.

Sur le front du pétrole, le brut léger américain a été soutenu par l'amélioration de la confiance du consommateur, tandis que le Brent a marqué une pause après ses gains de lundi. (Juliette Rouillon pour le service français)