New York (awp/afp) - Wall Street a clôturé en ordre dispersé jeudi, après des résultats financiers d'entreprises disparates. Le plongeon de DowDuPont a particulièrement lesté l'indice Dow Jones, sans l'empêcher d'enregistrer son meilleur mois de janvier en 30 ans.

Selon les résultats définitifs à la clôture, l'indice vedette de Wall Street a perdu 0,06% à 24.999,67 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a en revanche pris 1,37% à 7.281,74 points.

L'indice élargi S&P 500 a aussi progressé, engrangeant 0,86% à 2.704,10 points.

Les marchés ont d'abord ouvert très tièdement après une salve de résultats d'entreprises, avant de se reprendre progressivement.

Au rang des groupes en vue après l'annonce de leurs comptes trimestriels, Facebook et General Electric se sont particulièrement distingués, le réseau social prenant 10,82% et l'ancien conglomérat industriel 11,65%. Mastercard a quant à lui grimpé de 3,48%, ConocoPhillips de 3,04%, Mondelez de 5,59%, et UPS de 4,16%.

À l'inverse, Microsoft (-1,83%), Visa (-1,88%), PayPal (-3,96%), Qualcomm (-1,30%) et Tesla (-0,57%) ont été sanctionnés.

Le plongeon de plus de 9% du groupe DowDuPont après l'annonce de prévisions prudentes a quant à lui fortement pesé sur le Dow Jones.

Malgré son recul jeudi, l'indice vedette de Wall Street a terminé le mois de janvier sur une hausse de 7,2%, du jamais-vu pour un premier mois de l'année en trente ans.

Le Nasdaq a terminé en hausse de 9,7% et le S&P 500 de 7,9%, son meilleur mois depuis octobre 2015.

Baisse des taux

Ces progressions ont été permises notamment par des résultats d'entreprises trimestriels globalement bien accueillis.

"Ils ne sont pas si catastrophiques que certains l'avaient craint", a réagi Nate Thooft, de Manulife AM.

Le spécialiste a également cité le ton très accommodant adopté mercredi par la Banque centrale américaine (Fed) pour justifier la relative bonne santé des indices jeudi. La Fed a affirmé explicitement à l'issue de sa réunion de politique monétaire qu'elle serait "patiente" vis-à-vis de futures hausses de taux.

"De plus en plus d'observateurs pensent maintenant que le prochain mouvement de la Fed sur les taux sera non pas de les monter mais plutôt de les baisser", a noté M. Thooft.

En annonçant un net revirement de ton par rapport à celui qui prévalait en décembre et qui prévoyait de "futures hausses", le président de la Fed, Jerome Powell, a suscité des commentaires partagés de la part des observateurs, certains dénonçant une "capitulation" face aux marchés alors que d'autres relevaient la "prudence" de l'institut monétaire face au ralentissement économique.

Les indices ont en outre un peu profité en fin de séance des déclarations du président américain Donald Trump au sujet des négociations entre Américains et Chinois qui se sont tenues à Washington.

"D'énormes progrès" ont été réalisés dans les tractations commerciales, a affirmé M. Trump, ajoutant que les négociateurs américains se rendraient en Chine début février.

Sur le front des indicateurs économiques, les demandes hebdomadaires d'allocations chômage ont augmenté plus que prévu, à 253.000 pour la semaine close le 26 janvier, selon les données du département du Travail.

La croissance de l'activité économique dans la région de Chicago a de son côté nettement ralenti en janvier, selon l'indice des directeurs d'achats de l'association ISM.

Parmi les autres valeurs du jour, Intel a perdu 0,88% après avoir annoncé la nomination de Robert Swan au poste de PDG, l'ancien directeur financier du groupe ayant pris les rênes de l'entreprise à titre intérimaire depuis sept mois.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt sur la dette à dix ans reculait à 2,629% vers 21H50 GMT, contre 2,678% mercredi à la clôture, et celui à 30 ans à 2,995%, contre 3,032% la veille.

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